Fanfiction StarCraft: Ghost

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Pour l'Humanité

Par RoidePique

Chapitre 1 : De justesse

Chapitre 2 : On y va, on fait tout péter, mais...

Chapitre 3 : Les graines de la tempête

- « Alors ? Tu vas à la chasse Hauler ?»
- « Ouais, j'ai rien d'autre à foutre de toute manière»
- « Ha ha ha ha ha ! Sacré Hauler !»
- « Au fait, t'es sûr que je peux pas prendre mon goliath ?»
- « Nan, le capitaine me tuerait sinon.»
- « Ce serait peut être pas si mal ! »
- « Casse-toi va ! Ou je fermerai la porte du hangar à ton retour »
- « T'inquiète, je reviendrai avec un joli trophée rien que pour toi »

C'est sur ces mots que je quittai la base XPG-05 à bord d'une jeep et muni d'un fusil C-14, standard de l'Empire ainsi que mon armure CMC-300. Je me présente, major Jason Hauler, pilote de goliath, fils du colonel Jackson Hauler qui commande l'escadrille NOVA. Si je me trouve sur cette planète merdique ; Brontes 2 ; où il fait 50°C en permanence, c'est parce que j'avais exécuté 10 ans auparavant, et de mon propre chef, le bras droit de mon père qui avait envoyé 200 000 hommes en mission suicide pour prendre une planète protoss.

Le gars à qui je venais de parler, c'était Stanley Uris, le chef mécanicien de la base avec qui j'avais parié 800 urons que j'allais ramener quelque chose. Pour en revenir à ce qui s'est passé, je partais à la chasse au bengalaas, au rhynadon, ou toute autre chose vivante et qui saigne beaucoup, de préférence. Après deux bonnes heures de route, je suis arrivé aux crevasses Bender. Là, j'ai descendu une douzaine de rhynadons et j'ai pris le plus gros pour le ramener à la base. Mais avant je voulais appeler cet abruti de Stanley Uris, pour lui dire que cette fois-ci, c'est lui qui allait me payer et que c'est lui qui retirerait les gimbas du rhynadon.

- « Ici véhicule 271, répondez »
- « ... »
- «Répondez la base »
- « ... »
- « Allez Carole, réponds, c'est pas parce que j'ai failli te tirer dessus la semaine dernière qu'il faut me faire la gueule »
- « ... »
- « Comme tu veux, tu diras à Uris que je ramène un rhynadon tout frais rien que pour lui »
- « ... »
- « T'es vraiment chiante quand tu t'y mets »

De retour à la base, je trouvai la porte du hangar close. C'est vraiment bizarre, d'habitude elle reste ouverte tout le temps, sauf quand il y a une tempête de sable. D'ailleurs je savais pertinemment qu'Uris n'aurait pas mis à exécution sa menace. J'avais beau taper comme un dingue sur la porte à coups de crosse, rien n'y fit. Je décidai donc de la faire exploser, ce qui ne fera que la deuxième fois depuis mon arrivée sur Brontes 2. Lorsque le passage fut dégagé, j'en tombai sur les genoux.

Tous les mécaniciens, pilotes, techniciens et officiers étaient morts, tous affreusement mutilés. Il y avait du sang partout, jusque sur le plafond par endroits. Certains avaient eu les membres arrachés, d'autres étaient coupés en deux. Au milieu de ce massacre, gisait Stanley, la gorge tranchée, il était encore vivant et avait réussi à écrire dans son sang à moitié coagulé : « ZERG » et sur ce il mourut. Il ne m'en fallut pas plus pour que je me dirige vers l'armurerie avec la ferme intention d'en faire sauter la porte aussi car elle est verrouillée en temps normal. Chose que je n'eus pas besoin de faire car le Centre des Opérations de la Base (C.O.B) avait sûrement ouvert toutes les armureries de la base. Je troquai donc mon C-14 contre un C-10 automatique et mon armure contre un modèle plus performant : l'armure lourde de combat CML-900 ainsi que des munitions enrichies en uranium appauvri pour mieux transpercer ces saloperies de carapaces zergs et des grenades à main et pour mon arme. Mes objectifs étaient les suivants :

- Me rendre au C.O.B
- Prendre contact avec les éventuels survivants
- Recueillir un maximum d'informations sur ce qui s'est passé
- Me barrer de cette planète car les zergs l'avaient certainement infestée

Mais avant de me mettre en route, je me suis rendu dans le bureau d'Uris pour y consulter les écrans de surveillance et prendre son passe, ça pourrait être utile pour rentrer dans les C.O.B. Ce que je vis sur les écrans ne me surprit guère, des cadavres partout avec la même expression de terreur et de douleur sur le visage, pour ceux qui en avait encore. Quelques zergs ça et là et une douzaine d'hydralisks et de drones dans la salle qui gère la climatisation de la base, au niveau -12, le dernier. Hélas je ne pus en savoir plus car un hydralisk bousilla la caméra. Une salle en particulier retint mon attention, c'était l'entrepôt des cuisines, situé derrière le réfectoire ; une dizaine de personnes s'y trouvaient. Je distinguai Carole, le commandant de la base mais les autres personnes étaient dans la pénombre. Malheureusement pour eux et pour moi, leur position se situait à l'opposé de la mienne, ce qui impliquait que je ne pouvais bénéficier de leur aide pour rejoindre le C.O.B.

Donc je me mis en route pour rejoindre le C.O.B. Je m'engouffrai dans une coursive dont la lumière avait été éteinte, et qui d'habitude grouille de monde, seul quelques macchabées gisaient par terre dans leur sang et dans leurs tripes. Autrement tout était calme, pas un bruit, rien. Je progressai cependant avec la plus grande précaution. Quand tout à coup, j'entendis comme une partie du plafond s'écrouler derrière moi, je me retournai à la vitesse de l'éclair, prêt à tirer, mais rien, seulement des débris et des tuyaux sur le sol. Je me résolus donc à continuer, mais ce fût pour me retrouver face à un zergling arrivé ici on ne sait d'où et on ne sait comment. C'est tout juste si j'eus le temps de me jeter à terre pour l'esquiver et pour lui vider la moitié de mon chargeur dans le dos. Les flammes de mon arme éclairèrent les murs pendant que le zergling rugit de douleur. Je l'achevai au couteau aux endroits où l'on m'avait appris à l'académie. Le zergling descendu, je repris mon chemin mais un hydralisk gardait la porte du C.O.B. Lorsque le lance-grenade de mon C-10 fut chargé, je bondis de ma cachette, appuyai sur la gâchette et l'hydralisk vola en éclat, se répandant sur les murs et sur moi-même. Malheureusement la visière de mon armure n'était pas rabaissé et donc j'avais la gueule pleine de sang, sang qui coula jusque sur mes pieds.

Tout le monde dans la base connaissait le C.O.B et savait où il se trouvait mais personne n'avait le droit d'y accéder car l'accès y était restreint à ces connards de planqués que sont les officiers, les transcripteurs et autres lèches c...

- « Entrée non autorisée, veuillez vous identifier »
- « Putain de saloperie d'ordinateur de merde !! M'exclamais-je dans toute ma grâce. »

Heureusement que j'avais pris auparavant le passe d'Uris, en espérant que son grade me permettrait d'ouvrir la porte, chose qui me fut confirmée la seconde où je passais son passe devant le lecteur optique. Maintenant que j'avais accès à toutes les données relatives à la base, j'allais enfin savoir ce qui s'était passé. C'est comme ça que j'appris que les zergs avaient creusé un tunnel qui débouchait en plein dans le niveau -9, le niveau des salles de sports, des dortoirs et des divertissements en tous genres. J'appris aussi qu'un signal de détresse crypté avait été envoyé par le commandant de la base, ce qui est étrange pour un signal de détresse. Ce qui est encore plus étrange c'est que l'adresse du destinataire avait été classée secret défense de niveau 3. Pendant que je consultais les plans de la base sur l'ordinateur pour voir si les portes menant à l'entrepôt des cuisines n'allaient pas me poser problème, je fus vraiment surpris lorsque je vis la chose suivante : un passage qui menait du niveau -12 à un niveau inférieur qui devait logiquement être le -13, mais dont la carte n'apparaissait pas sur le moniteur. Mais ma réflexion s'arrêta là car un hydralisk venait de descendre du plafond dans un fracas métallique et trois zergling arrivaient par la porte que j'avais franchie deux minutes auparavant. Ayant anticipé le fait de rencontrer d'autres zergs sur mon chemin, j'avais préalablement rechargé mon lance-grenade, sans oublier de baisser ma visière cette fois-ci.

Les trois zerglings explosèrent au contact de ma grenade mais l'hydralisk, plus rapide que moi, avait entaillé mon armure au niveau du ventre en me projetant trois mètres plus loin et projetant mon arme à l'autre bout de la salle par la même occasion. Il s'approchait de moi pour m'achever et c'est alors que j'eu une idée de génie. Mon armure étant entaillée, j'en saisi le circuit de refroidissement que je rompis ; tout le liquide à -170°c fut projeté sur la gueule du monstre qui explosa à cause du choc thermique. Mon arme retrouvée, je me remis en route et après plusieurs minutes et plusieurs zergs transpercés par mes soins, j'atteignis enfin l'entrepôt. A mon entrée, je vis cinq marines, le commandant de la base, un pilote de vaisseau de transport, Carole et un type bizarre qui avait l'air d'un officier dans une sorte d'armure mais d'un modèle très léger.

- « Tout le monde va bien ? Demandais-je. »
Ce fut le commandant de la base qui me répondit sur un ton plus qu'agressif :
- « Qui êtes vous ? Comment se fait-il que vous soyez encore vivant ? »
- « Eh bien je suis le major Jason Hauler et je... »
- « Hauler ?! Vous faites encore parler de vous à ce que je vois ! Quelle est la situation ? »
- Quelques zergs sont éparpillés dans toute la base mais le gros de leur troupes se situe au niveau -12, et j'avoue ne pas comprendre pourquoi. »
- « Le commandant commença à ouvrir sa bouche, sûrement pour faire un commentaire sur ma dernière phrase mais le gars bizarre le regarda et le commandant ferma sa bouche. »
Soudain celui qui semblait le capitaine des marines pris la parole :
- « Commandant, je demande l'autorisation d'aller avec mes hommes et la chef-opératrice sur le toit pour préparer notre départ avec le vaisseau de transport »
- « Accordé, garder le contact radio et attendez-nous pour partir, faites attention, des zergs circulent dans la base »
- « A vos ordres ! »
Carole me fit un signe de tête et le petit groupe partit en direction du toit.

- « Bon, Hauler et Adams, vous venez avec moi, nous avons une dernière chose à faire avant de partir, ordonna le commandant »
En route, nous trouvâmes une armurerie, comme ça je pus prendre des munitions et changer mon armure. Il était temps car depuis un petit moment le système hydraulique de mon armure avait rendu l'âme du fait de mon « incident » avec le circuit de refroidissement, faisant que le moindre de mes mouvements me faisait atrocement souffrir pour bouger les 120 kg de mon armure. Le commandant prit lui aussi une armure, mais une armure de flammeur avec un réservoir dont le plein avait été fait. Le gars bizarre, qui s'appelait Adams ne changea pas son armure et ne prit même pas une arme. A mon grand étonnement, nous ne rencontrâmes aucun zergs sur notre chemin. Voulant satisfaire ma curiosité, je rompis le silence en demandant au commandant :

- « Hé commandant, où est-ce qu'on va comme ça ? Ca commence à me chauffer cette petite promenade dans la base où on passe note temps à enjamber des cada... »
- « Fermez-la ! Nous allons au niveau -12 »
- « Au niveau -12 !? Vous êtes taré ou quoi ? C'est là que sont regroupés tous les zergs, on n'y arrivera jamais ! »

Bizarrement il ne dit rien, mais Adams me regarda avec un sourire inquiétant.

Conscient que je jouais avec le feu, je demandai encore :
- « Par hasard nous n'irions pas au niveau -13 ? »
A peine ma phrase finie que le commandant me plaqua conte un mur et me hurla :
- « Cette information est classée secret de niveau 5 ! »

La tension retomba lorsque nous entendîmes la voix du capitaine des marines dans le casque du commandant :

- « Ici Frost, nous sommes en position, nous avons essuyé une attaque de zergs et deux marines sont morts, heureusement le pilote n'a rien, attendons vos ordres, à vous. »
- « Bien, si nous ne sommes pas revenus dans une demi-heure, décollez, le pilote sait où aller »
- « Bien reçu, terminé »

Il relâcha son étreinte et me dit qu'il me dirait tout ce que j'avais besoin de savoir en temps voulu. Nous arrivâmes devant la porte qui menait à la salle où j'avais vu tous les zergs.

- « Hauler, quand je vous le dirais, vous ouvrirez la porte et vous balancerez deux grenades, Adams restez à l'arrière et préparez-vous . »

Le commandant me donna l'ordre d'ouvrir la porte et je jetai les grenades dans la salle, deux détonations s'en suivirent accompagnées du vacarme assourdissant que faisaient les zergs. Ensuite le commandant se plaça devant la porte et fit cracher son lance-flamme jusqu'à en vider le réservoir ; je pouvais distinguer des formes s'agiter dans les flammes puis tomber lamentablement par terre. Quand les flammes diminuèrent, une vingtaine d'hydralisks pénétrèrent par un tunnel, comme celui du niveau -9. Je me suis dit qu'on allait tous mourir, car avec trois grenades et mon fusil, je n'arriverais certainement pas à bout de tous ces hydralisks. C'est alors que le commandant fit signe à Adams qui vint se placer au milieu de la salle, le plus tranquillement du monde, entouré de tous les hydralisks, prêts à se jeter sur lui dans la seconde. Je m'étais mis à couvert et soudain j'entendis comme un bruit de craquement et puis plus rien. J'approchai ma tête pour voir ce qui s'était passé et là je vis Adams, entouré de tous les hydralisks qui gisaient sur le sol, leur carapace broyée, du sang en sortant abondamment. J'aurais dû m'en douter que ce type était un fantôme avec son air absent et son armure légère. Je connaissais de réputation les fantômes, mais n'en avait jamais vu dans ce trou paumé. Anticipant le fait que je pose des questions, le commandant nous ordonna :

- « Allez magnez-vous ! On n'a pas de temps à perdre ! »

Et il rajouta à voix basse pour lui même :

- « Pourvu qu'ils soient encore là .»
Nous traversâmes donc cette salle pour rejoindre une échelle, cachée par une trappe que les drones avaient détruite. Il y avait au moins 40 cadavres d'hydralisks par terre ; certains avaient été déchiquetés par mes grenades, d'autres encore cramés par le commandant et le reste broyés par Adams. L'odeur qui régnait dans la salle était celle du sang mêlée à l'odeur de l'hydralisk carbonisé qui est une puanteur infernale. On se serait crû dans un charnier.

Le niveau -13 ressemblait à un immense laboratoire de recherche, en témoignent les corps de scientifiques éparpillés un peu partout, à l'instar du hangar à véhicules. On dirait que ce laboratoire faisait des recherches dans à peu près tous les domaines : armement chimique et bactériologique, camouflage en tout genre, améliorations d'armes et d'armures quand ce n'est pas création, recherches scientifiques sur les zergs...etc. Je ne comprenais vraiment pas pourquoi un laboratoire de ce niveau avait été implanté ici, à la merci de toute attaque et à l'écart de toute planète colonisée par l'humanité. En fait si cette planète a été colonisée c'est parce qu'elle représenterait une position stratégique, mais qui voudrait de ce caillou merdique ? Le commandant nous guida jusqu'à une section plus sécurisée encore car pour en ouvrir la porte, il dut se présenter pour la reconnaissance vocale, appliquer son pouce sur un écran pour l'empreinte et déposer une goutte de sang sur une petite surface en verre qui venait de sortir du mur. Lorsque j'entrai dans cette section, précédé d'Adams et du commandant, je vis dix cylindres en verre, tous cassés, du liquide vert en dégoulinant. Plus loin se trouvaient des sortes de tables d'opérations mesurant deux mètres cinquante de long. A côté des tables je vis des kits chirurgicaux tout à fait singuliers et des appareils de mesure extrêmement sophistiqués. A la vue des cylindres le commandant s'écria :

- « Et merde !! Comment ont-ils su qu'ils se trouvaient ici !? Enfin, tout n'est pas perdu, Adams, venez avec moi et aidez-moi à télécharger les données des recherches. Vous Hauler, surveillez la porte. »

Pendant que je surveillais la porte, je ne pus m'empêcher de demander au commandant :

- « Au fait commandant, c'est quoi votre petit nom ? »

Il me regarda d'air dubitatif et me répondit :

- « Commandant Richardson, Nell Richardson. En attendant que le téléchargement finisse, attendez-moi là, je vais vous ramener quelque chose qui vous fera plaisir. »

Et il revint deux minutes plus tard, dans une nouvelle armure, un modèle qui m'était tout à fait inconnu, et qui je pense, était expérimental. Mais ce n'était pas tout, il tenait dans ses deux mains deux armes pour le moins étrange et dans son dos portait en bandoulière un fusil lourd dernière génération, le C-GAUSS Ω. Les deux armes qu'il tenait dans ses mains étaient toutes dorées et semblaient être impossibles à porter sans armure. Il me passa l'une des armes, garda l'autre pour lui et le C-GAUSS Ω fut confié à Adams. Le commandant Richardson m'expliqua ensuite le fonctionnement de cette arme :

- « Vous le tenez comme ça, la sécurité est là, le chargeur, si on peut appeler ça comme ça, contient 23 munitions. Vous éjectez le chargeur en appuyant là et vous le mettez comme ça. C'est un semi-automatique et ça vous bute un hydralisk plus facilement qu'avec une roquette MX-12, pour tirer vous... »
- « Ca va, chuis pas débile non plus, ça reprend le mode de fonctionnement des armes classiques. »

Lorsque le téléchargement fut fini, un cube en zormium sortit d'un petit compartiment, Adams introduisit le cube dans son armure, dans un renfoncement prévu à cet effet. J'adressai alors la parole à Richardson :

- « Dites-donc, ça doit être vachement précieux vos informations pour les introduire dans un cube en zormium à un million d'urons pièce. Et je n'oublie pas que vous me devez des explications. »
- « Vous saurez tout quand nous serons en lieu sûr, mais d'ici-là, fermez-la et n'oubliez surtout pas mon grade quand vous vous adressez à moi, c'est clair ? »
- « Très clair mon com... »

Soudain Adams prit la parole, il semblait être dans un état second ou un truc de fantôme dans le genre :

- « Des zergs, en très grand nombre, sommes piégés, veulent le cube. »

Après cette espèce « d'illumination » à deux balles, Richardson avertit l'équipe sur le toit :

- « Il est plus que probable que nous soyons poursuivis par de très nombreux zerg, alors préparez-vous à décoller et piégez le toit pour assurer notre départ, terminé. »

Sur ce, nous nous mîmes en route en direction du toit. Pour y accéder, il fallait emprunter la coursive qui longe le hangar à véhicules, mais dans ce couloir qui est plutôt large, des dizaines et des dizaines d'hydralisks et de zerglings nous y attendaient, vingt mètres droit devant nous, et étaient en train de foncer sur nous. Nous ouvrîmes le feu tous en même temps, le fusil d'Adams tirait à une cadence impressionnante, les douilles chaudes tombaient par terre, en rebondissant sur le sol, tandis que mon arme et celle du commandant envoyaient des décharges bleutées. Richardson n'avait pas menti, les zergs touchés explosaient purement et simplement. Ensuite, je ne sais pas trop ce qui s'est passé, mais je me rappelle qu'une explosion me sépara, moi d'un côté, le commandant et Adams de l'autre, et aussi de la voix de Richardson qui courait et par derrière Adams qui tirait comme un malade.

- « De notre côté ça va à peu près, on se dirige vers le transport, vous prenez votre goliath et sortez dans le désert, on vous récupérera en vol, terminé. »

Prendre mon goliath, je n'étais pas contre, mais l'ultralisk en face de moi, sûrement.

Je lui vida mon stock de « munitions bleues » mais pour seul résultat de lui arracher une lame kaiser. Il chargea sur moi et c'est tout juste si j'eus le temps de l'esquiver. Je lui balançai une grenade qui fêla sa carapace dorsale, mais il fallait vite trouver une solution rapide et efficace sinon je ne donnais pas cher de ma peu ; mon goliath incarna pour moi cette solution mais il était à l'autre bout de la salle et l'ultralisk me barrait le passage. Je bondis alors sur le côté, entre quatre jeeps stationnées là, l'ultralisk chargea une seconde fois, renversant une jeep juste à cinquante centimètres de moi. Cette diversion me permit de courir pour rejoindre mon goliath. Lorsque le monstre eut compris que je n'étais plus là où il me cherchait, il se retourna mais ce fut pour me voir grimper à l'intérieur de ma machine et lui faire cracher dessus mes deux canons 12 mm. J'avais fait voler en éclats sa carapace, ce qui lui valut un rugissement de colère. Mais la distance le séparant de moi devint plus que dangereuse. J'eus juste le temps de lui balancer un missile dans sa chair et de prendre une impulsion pour me retrouver à l'opposé de la salle et la seconde d'après le missile explosa, projetant sang, tripes et os un peu partout dans le hangar. Après ça le hangar que j'avais connu était méconnaissable, tenant plus de la boucherie que d'un hangar avec tous ces cadavres éparpillés et les morceaux d'ultralisk tout aussi éparpillés. Je sortis de la base par le trou béant qu'avait opéré le zerg pour entrer. Tandis que je m'éloignais de la base, plusieurs zergling me poursuivaient. Mon goliath avançait à la vitesse maximum mais d'ici peu ils m'auraient rattrapé.

Au même moment, sur le toit de base

Le commandant Richardson et Adams surgirent de la porte donnant accès au toit, suivis d'un troupeau d'hydralisks. Carole se précipita dans le transport, les marines ouvrirent le feu, ralentissant seulement les hydralisks car leur fusils étaient inefficaces face aux carapaces zergs. Le commandant et Adams se jetèrent dans le vaisseau, suivis des marines puis le transport décolla. Un hydralisk réussi à s'agripper sur la porte de la soute, le commandant tira avec son arme sur l'hydralisk, ce qui le fit exploser, projetant du sang dans toute la soute. Seuls les pattes restèrent accrochées à la carlingue. Ils pouvaient tous voir les hydralisks sur le toit, de plus en plus nombreux. Richardson s'adressa alors au capitaine des marines restant :

- « Capitaine, les charges sont-elles placées ? »
- « Oui mon commandant, prêt à les faire exploser sur votre ordre ! »
- « Parfait, faites tout péter ! »
- « A vos ordres ! »

Le capitaine sortit une télécommande, releva la sécurité et appuya sur un bouton rouge. A ce moment, le toit de la base explosa, projetant des hydralisks en flamme qui allèrent s'écraser 50m plus bas. Après quelques minutes, Carole s'écria :

- « Je vois un goliath poursuivi par une dizaine de zerglings, c'est Hauler, pilote : manoeuvre de récupération ! »

Mais Richardson lui rétorqua :

- « Négatif, il sait trop de choses et cette manoeuvre est beaucoup trop risquée »
Adams prit le commandant à part et lui dit à voix basse :
- « Richardson, je vous rappelle que j'ai des ordres qui viennent de vous savez qui et je... »
- « C'est bon, pilote, essayez de le récupérer »
- « Bien reçu commandant »

Quelques instants auparavant, dans le désert

Soudain j'entendis derrière moi une très forte détonation, la caméra arrière du goliath me révéla que le toit de la base venait d'exploser, et des dizaines de débris en flammes en tombaient. Ayant encore un peu de temps avant que les zerglings me rattrapent, je fis un zoom sur les débris et je remarquai que ce n'était pas des débris, mais des hydralisks en train de brûler. Je commençais à envisager de stopper ma machine et de tirer sur les zerglings, en espérant m'en tirer. Heureusement, je vis le transport passer devant moi, voler en rase-mottes et réduire son allure pour se mettre à mon niveau. Lorsque la porte de la soute s'ouvrit, les trois marines, le commandant et Adams tiraient tous sur les zerglings les plus près de moi. On se serait cru dans un de ces films de propagande que les militaires passaient dans les écoles. Mais de toute façon, vu que mon père dirigeait l'escadrille NOVA, j'étais obligé de m'engager dans l'armée. Ce fut la voix du capitaine dans mon goliath qui me sorti de ma rêvasserie :

- « Vous venez où vous voulez rester là ? On va pas tenir éternellement espèce de fouteur de merde ! »

Je fit alors la même manoeuvre que dans le hangar, sauf que cette fois-ci j'étais à 70 km/h et que jamais auparavant je n'avais tenté une impulsion en pleine course. De toute manière je ne pouvais pas faire autrement et je sautai donc dans le transport. A mon arrivée dans le transport, il vacilla dangereusement et nous manquâmes tous de nous écraser. Heureusement le pilote donna un bon coup de gaz ce qui faillit faire tomber ma machine sur un marine. Une fois mon goliath sanglé et assuré au fond de la soute, j'en descendis pour demander au pilote où nous allions mais ce fut le commandant qui me répondit :

- « Nous allons en orbite basse et n'en demandez pas plus. »

Ma question ayant trouvée sa réponse, je me dirigeai vers Carole pour engager la conversation :

- « Ca va tu vas bien ? »
- « Je me sens à peu près comme la semaine dernière, où tu avais failli me tirer dessus parce que tu étais saoul. Autrement ça va. »
- « Je te signale que sans moi tu serais restée dans cette salle, derrière le réfectoire, et que sans moi, les zergs t'auraient bouffée à coup sûr. Alors je nous considère comme quittes. »
- « Pas tout à fait, car c'est moi qui te repéra dans le désert, et les autres n'auraient sûrement rien dit car le commandant ne voulait pas que l'on te secourt, mais Adams tenait absolument à ce que l'on te récupère et je suis sûre que ce n'était pas par sympathie pour toi. »

J'étais assis sur une banquette et vit le commandant se vanter avec Adams de leurs exploits. Cet espèce d'enfoiré ne perdait rien pour attendre, un jour je lui rendrais la monnaie de sa pièce. Il pouvait bien être commandant, j'en avais rien à foutre. Au bout de cinq minutes, le pilote rompit le silence, nous venions juste de quitter l'atmosphère :

- « Commandant, trois scourges en approche, impact dans vingt secondes ! »
C'est alors que j'eu une deuxième idée de génie :
- « Ecoutez-moi tous, je n'ai pas le temps de vous expliquer : Carole, va dans le cockpit avec le pilote et fermez hermétiquement le cockpit, les autres, rabaissez vos visières et activez vos système de survie et cramponnez-vous bien, pilote vous me recevez ? »
- « Très bien, parlez, je vous écoute. »
- « Dépressurisez la soute et ouvrez la porte. »

Mes consignes étant données, je me précipitai dans mon goliath. Juste à temps car les scourges se trouvaient à moins de 100m du vaisseau. Je balançai donc trois missile hellfire, deux atteignirent leur cible mais le troisième scourge esquiva de justesse. Il se dirigea vers le côté du vaisseau, de façon à ce que nous ne puissions pas lui tirer dessus. Le pilote referma la porte de la soute et la repressurisa, la seconde d'après, le scourge s'explosa en plein sur les réacteurs principaux et le pilote confirma nos peurs par l'intermédiaire des hauts parleurs de la soute :

- « Nous n'avons plus de propulsion et nous ne sommes pas sortis du champ gravitationnel de la planète, nous allons nous désintégrer au contact de l'atmosphère dans 8 minutes. »

Mais le commandant Richardson eut une parole vraiment étrange après avoir regardé sa montre :

- « Ne vous inquiétez pas, tout s'arrangera d'ici 6 minutes »

Seul Adams semblait comprendre les paroles de Richardson.
Les minutes semblaient durer une éternité et chacune d'elles nous rapprochait d'avantage de l'atmosphère de Brontes 2. Soudain une sortie hyperspaciale s'ouvrit devant nous, faisant apparaître un cuirassé. Bien que j'eus appris à reconnaître les différentes classes de cuirassés à l'académie, je n'arrivais pas à déterminer à quelle classe celui-ci appartenait.

- « Commandant, s'exclama un des marines, ce vaisseau vient pour nous, pas vrai hein ? »
- « Tout à fait, mais rien n'est pour autant gagné d'avance, il faut qu'il puisse nous arrimer. »
Et en effet, le cuirassé s'approchait de plus en plus de nous. Plus il s'approchait de nous, plus je m'apercevais de ses dimensions titanesques. A vue d'oeil, ses dimensions étaient le double d'un cuirassé Béhémoth.

A 50 mètres, on aurait dit qu'il allait nous heurter, tellement il semblait proche de nous. Au lieu de cela, une porte de hangar s'ouvrit pour engloutir l'esquif que nous représentions face à lui. Pendant notre entrée dans le hangar, nous étions ralentis sous les effets des inhibiteurs de poussée du cuirassé, et nous nous posâmes comme si le pilote avait fait la manoeuvre lui-même. Les portes du hangar se refermèrent derrière nous, puis nous descendîmes tous du vaisseau de transport, pour être accueillis par une équipe médicale. Pendant qu'ils auscultaient l'équipage et moi-même, je vis que le plafond du hangar était recouvert de vaisseaux Ombres, certains se trouvaient sur le sol du hangar, et se faisaient entretenir par des équipes de techniciens. Des personnes allaient et venaient dans tout le hangar pendant que les hauts-parleurs délivraient leurs instructions.

Lorsque les blouses blanches eurent fini de s'assurer de notre état, moi plus particulièrement puisque j'étais couvert de sang séché, un officier qui avait les yeux bridé et le teint jaune (sans doute un descendant des asiatiques de la Terre) s'approcha de nous.

- « Bienvenue sur le Saratogan, prototype expérimental top secret de l'Empire, et je suis Nam Xiang, capitaine en second de ce vaisseau. Avant de me poser des questions, vous serez guidés à l'armurerie pour que vous puissiez quitter vos armures et déposer vos armes. Ensuite vous passerez dans le quartier des invités pour vous laver et vous changer, notamment vous major Hauler. Je vous donne rendez-vous dans la salle de briefing N°1 dans une demi-heure, l'amiral Jurgensen et moi-même vous y attendrons. »

Sur ces mots le capitaine en second quitta le hangar par la porte principale, une lourde porte blindée, suivi du personnel médical, sauf une infirmière qui ressemblait plus à un flammeur qu'à une infirmière. Elle nous demanda de sa grosse voix de la suivre. Le commandant Richardson et Adams la précédait immédiatement, suivis des trois marines et du pilote. Carole et moi on fermait la marche. J'engageai la conversation avec elle, à voix basse pour que les autres ne nous entendent pas :

- « Comment ça s'fait que l'autre connaisse mon nom et mon grade ? »
- « Tu as raison me répondis Carole, c'est vraiment très bizarre, et à mon avis ce n'est pas sans rapport avec le fait qu'Adams ait insisté pour qu'on te récupère dans le désert »
- « C'est vrai, restons sur nos gardes, qui sait ce qui nous attend encore... »

Durant notre marche dans les couloirs, tous ceux que l'on croisait se retournaient et nous observaient avant de repartir. Il faut dire aussi que notre arrivée avait sûrement dû susciter une certaine rupture de la routine de ce vaisseau, sans compter le fait que le port d'armure et d'armes devait être interdit à l'intérieur du vaisseau pour des raisons de sécurité, mais surtout pour prévenir des mutineries éventuelles.

Après plusieurs minutes de marche, nous arrivâmes à l'armurerie. Là je pus enfin quitter mon armure et déposer mon arme. Pendant que les autres sortaient de leur armure, je vis le coin réservé aux armes. Il n'y avait que des C-GAUSS W, environ une cinquantaine, et seulement cinq armes du même type que je portais sur moi lors de mon affrontement avec l'ultralisk. Du côté des armures, c'était à peu près la même chose, une cinquantaine de C.M.L 900 et cinq armures qui ressemblaient trait pour trait à celle de Richardson. Ce n'est qu'après que je rejoignis mes quartiers, dont le confort et l'espace se résumaient au strict minimum. Après avoir pris une bonne douche et enfilé les vêtement que l'on avait déposés sur ma couchette, je sortis dans le couloir où je vis Carole, les marines, le pilote, mais Adams et Richardson n'étaient pas là.

- « Où sont les deux autres ? Demandais-je aux marines. »
- « Ils sont partis il y a cinq minutes dans la salle de briefing. Me répondit l'un d'eux. »
- « Dites, il n'y a que moi qui trouve ça bizarre ou quoi ? Comme par hasard ils partent cinq minutes avant sans rien dire à personne. »
- « Bah, si ça se trouve l'amiral voulait faire un pré-débriefing avec eux, me rétorqua le pilote. »
- « Vous avez pas un peu fini vous deux ? Au lieu de tergiverser on y serait déjà. Allez, on y va ! »

Et sur le coup de gueule de Carole qui mit tout le monde d'accord, nous suivîmes les panneaux pour nous rendre à notre lieu de rendez-vous. A notre approche de la salle, la porte s'ouvrit automatiquement, nous laissant voir un bureau derrière lequel se trouvaient Adams, le commandant Richardson, le capitaine en second Nam Xiang et un gradé (sûrement l'amiral Jurgensen ) avec une balafre qui lui barrait tout le visage. Leur bureau dominait cinq rangées de sièges vides, et entre le bureau, je pus voir un projecteur holographique en train de représenter Brontes 2 qui tournait lentement sur son axe.

- « Entrez et asseyez-vous ! S'exclama le balafré. Comme vous l'aurez deviné, je suis l'amiral Jurgensen, commandant en chef de ce vaisseau. Je pense que vous avez tout un tas de questions dont vous aimeriez avoir la réponse, alors allez-y. »

Je regardai brièvement ceux qui étaient assis à côté de moi et tous avaient l'air stupéfait qu'on leur demande de poser des questions, car dans l'Empire, moins vous en posez, mieux c'est pour vous. Voyant que personne ne bougeait le petit doigt, je pris la parole :

- « De quelle nature sont les recherches du niveau -13 ? Car on n'élabore pas un laboratoire top-secret pour disséquer des zergs. »

Ce fut le commandant qui me répondit, et le malaise de mes compagnons était de plus en plus palpable au fur à mesure que Richardson me répondait :

- « Vous avez tout à fait raison major. En fait, les recherches que nous menions là-bas, portaient sur les protoss. Nous y étudions tout ce qui se rapportait à eux comme par exemple le psyionisme, les boucliers, la biologie, les armes...etc. Certains domaines de recherche ont aboutis, comme la production d'armes et d'armures protoss. Vous vous rappelez mon arme et celle que vous portiez lors de notre évasion ainsi que mon armure ? Eh bien tout cela à été créé à l'aide des technologies protoss. »
- « Mais alors, les cellules de stase... »
- « Contenaient des protoss, reprit Adams, et vivants qui plus est. Nous avions besoin de protoss vivants pour les recherches psionyques. C'est comme ça que nos scientifiques ont élaboré des implants nouvelle génération qui permettent de décupler les pouvoirs psy des fantômes. »

Alors que personne ne s'y attendait, le pilote prit la parole :

- « Attendez, vous voulez dire que vous avez capturé des protoss, vous en êtes servis comme rats de laboratoire et qu'à cause de ça les zergs nous ont attaqués ?! »
- « On peut résumer les choses de cette manière mais n'allez pas trop loin quand même, lui répondit Richardson. Sur un ton de réprimande »
- « Encore deux questions et on attaque les choses sérieuses, imposa Jurgensen. »

Qu'est-ce qu'il voulait entendre par les « choses sérieuses » celui-là, et j'étais bien à des kilomètres de savoir ce qui nous attendait par la suite.

Carole et moi avons posé chacun une question qui respectivement demandait quel contrôle l'Empire détenait sur ce laboratoire et comment les zergs avaient découvert son existence. L'amiral répondit que le contrôle de l'Empire sur ce laboratoire était total et que le colonel Adams s'y trouvait justement pour une inspection. Pour la deuxième question, le commandant Richardson répondit qu'au cours d'une expérience, une onde de choc psyonique comparable mais différente de celle des émetteurs psy avait été envoyée accidentellement par l'un des protoss, ce qui avait eu pour conséquence de rameuter les zergs.

- « Accidentellement ? Demandais-je sur un ton perplexe. »
- « Oui, lors d'inoculations de substances neuro-accélératrices. Me répondit Adams sur un air agacé. »

- « Bon, maintenant, puisque vous avez connaissance de secrets de niveau 7, vous êtes tous sous mon commandement et faites partie de l'équipage. Si vous n'êtes pas d'accord, vous serez exécutés. S'exclama Jurgensen. »

Maintenant je comprenais mieux pourquoi ils nous avaient permis de poser des questions, c'était pour mieux nous contrôler et s'assurer qu'aucun des survivants n'aille tout raconter au public. Mes autres compagnons d'infortune étaient aussi abattus que moi, mais nous n'étions qu'au début de nos surprises.

- « Commandant Richardson, je vous passe le relais. »
- « Merci amiral. Bon comme vous le savez tous, la base XPG-05 a été attaquée par les zergs qui ont ciblé le laboratoire top-secret du niveau -13 (l'hologramme se mit alors à représenter la base, avec une petite simulation qui tournait en continu montrant le raid des zergs). Nous ne pouvons pas nous permettre que les zergs ou toute autre faction puissent s'emparer du laboratoire. C'est pourquoi un raid de démolition, dont vous participerez tous, va être mené et supervisé par le colonel Adams. »
- « De quel soutien bénéficierons-nous en bas ? Demandai-je sur un ton résigné. »
- « J'y viens, major, reprit Adams. Notre soutien aérien sera de 12 Ombres qui survoleront la zone, avec l'appui de 5 bombardiers Walkyries. Pour les troupes au sol, nous recevront l'appui de 6 chars Arclites, 18 Goliaths, 10 Flammeurs et 40 marines et bien sur une équipe de démolition munie d'une bombe à fission. »
- « Excusez-moi colonel, dit l'un des marines, mais la planète est infestée et le soutien que vous nous proposez est inutile face à une colonies zergs. »
- « C'est exact, reprit l'amiral, mais à votre arrivée la colonie aura été intégralement détruite par un bombardement massif.(à ce moment, l'hologramme représenta le Saratogan larguant une myriade de missiles sur la colonie zerg, située à dix kilomètres de la base) et les quelques zergs restants ne devraient pas vous poser de problème. Sur ce je clos ce briefing. Vous prendrez vos ordres de mission qui vous attendent dans vos quartiers. Vous partez pour Brontes 2 demain. »

Le lendemain en salle d'embarquement :

La salle d'embarquement était bien plus vaste que le hangar ou nous avions atterri. Six vaisseaux de transport se tenaient prêts à décoller, face à la gigantesque porte fermée donnant sur l'espace, attendant que l'infanterie et l'artillerie embarquent. Les chars et les Goliaths stationnaient sur le côté du hangar ; des VCS chargeaient des munitions de calibre 80 et 120 mm les immenses soutes à munitions des chars Arclite, tandis que d'autres VCS approvisionnaient les Goliaths en munitions 30 mm et missiles Hellfire. Des palettes entières de munitions de tous ces calibres se faisaient engloutir par l'artillerie pendant que les soldats se tenaient en rang face aux vaisseaux de transport, pour monter en dernier et ainsi débarquer en premier. Les flammeurs et l'équipe de démolition se tenaient à part, formant deux blocs de soldats bien moindre que le groupe des marines. Adams se tenait devant les trois formations de l'infanterie, en bon petit chef. C'était vraiment impressionnant de voir tous ces soldats équipés de CML-900 et de C-GAUSS W, par rapport à l'équipement standard de l'Empire, sans compter que les officiers de commandement (5 au total) portaient l'équipement hybride mi-protoss/mi-terran.

Moi, malgré ce qu'on pourrait croire, je n'étais pas aux commandes de mon Goliath, mais dans le groupe des marines, avec pour mission d'escorter le groupe démo, comme ils aimaient qu'on les appelle, avec les trois marines survivants de Brontes 2, quelques flammeurs et Adams. Adams avait personnellement insisté pour que je sois dans l'infanterie et en soutien de l'équipe démo, sans doute pour mieux me contrôler. Richardson confia les communications du sol vers le Saratogan à Carole. Le pilote, lui, se trouvait dans le cockpit de l'un des vaisseaux de transport et Carole aussi, car elle ne tenait pas à être dans la soute avec tous ces soldats. Après que les VCS eurent fini de charger les Goliaths et les chars, tous les soldats entendirent par le biais des hauts parleurs :

- « Attention, attention, tous le personnel de maintenance doit immédiatement quitter la salle d'embarquement. Troupes d'invasion, commencez à embarquer. Dépressurisation dans dix minutes, envol dans quinze. »

A ce moment-là, les chars et les Goliaths mirent leur moteur en route à l'unisson, j'aurais tellement aimé piloter l'un de ces Goliaths, sûrement boosters par la technologie hybride. Chaque équipage se mit en place devant les six vaisseaux de transport. Un équipage comprenait un char, trois Goliaths, un ou deux flammeurs selon l'équipage, dix marines. Le dernier équipage était composé de l'équipe démo avec la bombe à fission, l'infanterie qui les protégeait, ainsi que les trois pièces d'artillerie communes à chaque équipage. Après que chaque formation ait rejoint son vaisseau de transport, ceux-ci mirent leurs moteurs en route, attendant que le hangar se dépressurise et que les portes s'ouvrent. Pendant ce temps-là, mon équipage, dont Adams faisait partie (il commençait doucement à m'énerver celui-là à me coller en permanence) était très jovial. Les pilotes de char se vantaient de la puissance de leur machine, à l'instar des pilotes de Goliaths. Les marines parlaient de la chance qu'ils avaient eu d'être choisis pour cette mission puisque ce genre d'opération payait plus que d'être sur le vaisseau. Lorsque le transport décolla, secouant tout le monde, tous se turent et les pilotes retournèrent dans leurs machines.

Par le hublot de bâbord je vis les Ombres et les Walkyries prendre leur envol depuis un autre hangar et se mettre en formation défensive autour de nous. Du côté tribord, j'aperçus une centaine de missiles partir en direction de Brontes 2.

Notre atterrissage sur le sol de Brontes 2 s'était passé sans problème, à part les turbulences lors de la rentrée en atmosphère qui firent vomir plus d'un marine. Lorsque les portes s'ouvrirent, toutes l'infanterie de mon équipage se précipita dehors, sur les flancs du vaisseau pour ne pas se faire écraser par les blindés qui se trouvaient derrière nous, dans la soute. Les autres vaisseaux de transport faisaient de même, chaque vaisseau était distant d'une dizaine de mètres. Les Ombres et les Walkyries venaient juste d'apparaître dans le ciel et se dirigeaient vers les colonnes de fumée noire que le bombardement avait provoquées. La zone de largage se situait dans le renfoncement de la falaise haute de 50m d'une montagne, seul un passage large d'environ 30m donnait accès au désert. Du fait de notre position à l'ombre, la température n'était que de 40°C. Heureusement, la climatisation de mon armure fonctionnait à plein régime et la visière baissée me permettait de conserver une température de 22°C. Une fois que toutes les troupes eurent débarqué, Adams parla à tous les soldats par l'intermédiaire des intercoms des armures :

- « Ecoutez-moi très attentivement, j'exige que le passage de la zone de drop reste dégagé, c'est pourquoi je veux que deux chars, huit Goliaths et 10 marines prennent position en haut de ces falaises et à l'entrée de la zone de drop. Vous avez cinq minutes pour vous y rendre. » A ce moment, les soldats désignés volontaires par les officiers en tenue hybride grimpèrent sur les chars, qui partirent à toute vitesse, en compagnie des Goliaths. « Je veux aussi que quatre flammeurs restent dans la zone de drop, pour protéger la chef opératrice et l'antenne relais. Et je n'ai pas fini. Le reste des unités blindées va partir en direction de la base XPG-05 distante de trois kilomètres, et établira un périmètre de sécurité. Dès le feu vert des blindés, le reste de l'infanterie partira pour la base. D'ici là, d'autres ordres vous seront donnés. Une dernière chose : la chasse vient de m'informer que la colonie zerg n'est plus qu'un immense charnier. Rompez. »

Tous les soldats en attente se regroupèrent en petits groupes, en attendant les ordres. Pendant ce temps là je suis allé voir Carole qui montait l'antenne relais :

- « Dis-donc Carole, c'est puissant ce truc que tu montes ou c'est juste une daube ? »
- « Oh que oui ! Me répondit-elle sur un ton sûre d'elle. Cette daube, comme tu l'appelles, est l'émetteur le plus puissant que j'ai jamais vu ! On peut contacter des colonies à la limite du secteur Koprulu avec ça. »
- « Donc on pourrait contacter Korhal aussi facilement que le Saratogan ? »
- « Oui mais pourquoi cette question, tu as quelque chose derrière la tête ? »
- « Peut être, mais tiens-toi prête à les contacter quand même, lui répondis-je à voix basse. »
- « Et pourquoi donc ? Tu veux savoir si tu pourrais avoir la barre du Saratogan pendant cinq minutes ? »
- « Non, mais ça ne me déplairait pas, c'est juste que... non rien, je sais pas encore, mais préviens le pilote quand même. Notre pilote, pas ceux du Saratogan. »
- « Comme tu veux mais... »

La voix d'Adams se mit encore à résonner dans mon casque et dans celui de tous les autre soldats :

- « Bon, zone sécurisée, aucune activité du côté des blindés et de la chasse. En route pour l'objectif et silence radio. Terminé. »

Toutes les unités qui ne gardaient pas la zone de drop se mirent en route pour la base. J'avais reçu pour ordre de coller les cinq membres de l'équipe démo avec les trois marines survivants, six flammeurs, cinq marines, et bien sûr avec le bien-aimé colonel Adams. Deux gars de l'équipe démo portaient la bombe à fission qui se trouvait dans une caisse jaune avec le symbole de la fission : ce symbole ressemblait à celui du risque nucléaire, sauf qu'au centre, ce n'était pas un disque mais une étoile. Notre expédition se passa dans le silence jusqu'à atteindre la base. Là je pus voir de près les restes calcinés des hydralisks tombés du toit. Leur carapace était toute noircie et certaines de ces carapaces s'étaient brisées lors de la chute. Les quatre chars et les dix Goliaths gardaient l'entrée principale de la base, tels des cerbères. Adams s'arrêta, semblant écouter quelques conversations dans son casque, puis sa voix retentit dans tous les intercoms des soldats présents :

- « La chasse vient de repérer un groupe de zergs fonçant vers nous ! Position défensive autour de l'artillerie, tirez à vu et protégez coûte que coûte l'équipe démo. »

Tous le monde se rassembla autour des chars et des Goliaths et nous attendîmes comme ça plusieurs minutes, jusqu'à apercevoir un nuage de poussière, 500m droit devant, nous fonçant dessus . J'activai la fonction jumelle de ma visière et vit, peut être une centaine de zerglings, appuyés par des hydralisks tout aussi nombreux et des ultralisks appuyés par des scourges. Je pus apercevoir aussi des mutalisks qui composaient ce nuage. Juste à ce moment-là, les chars, en mode siège, commencèrent à tirer les uns après les autres. Lorsqu'un char tirait, il se soulevait légèrement du sol et projetait de la poussière tout autour de lui. Pendant que les chasseurs Ombres étaient au prise avec les mutalisks, leur balançant missile après missile, les Walkyries larguaient leurs bombes sur les troupes zergs au sol et tiraient des centaines de roquettes HALO sur l'aviation zerg. Au loin, le nuage s'estompait mais se rapprochait, et des séries d'explosions retentissaient depuis les troupes zergs. Quelques soldats commencèrent à tirer, et les Goliaths balançaient des rafales de tir depuis chaque sulfateuse rotative située entre leurs jambes. Plus les zergs se rapprochaient, plus les tirs d'armes se faisaient de plus en plus frénétiques, seuls les chars continuaient à tirer à la même cadence. Moi-même je me mis à tirer, plusieurs zerglings s'écroulèrent ainsi sous mes balles, pissant du sang depuis leurs impacts de balles.

Les Ombres firent un passage au-dessus de nous, pour faire demi-tour et pilonner les zergs de leurs lasers à impulsion, une dizaines d'hydralisks explosèrent ainsi. Du fait du rapprochement des zergs, les flammeurs commencèrent à tirer eux aussi, érigeant un mur de flammes. Seuls quelques zergs furent prisonniers de ces flammes ; ces zergs-là coururent dans tous les sens pour s'écrouler sur le sol brûlant du désert. Les officiers de commandement tiraient avec leur arme hybride, des dizaines et des dizaines de tirs bleutés partaient en direction des zerg ; les hydralisks et zerglings touchés par les munitions bleues explosaient tout simplement. Je vis un hydralisk se faire exploser toute la partie supérieure du corps, continuer à avancer, puis s'écrouler sur le sol en bon zerg mort. Les Goliaths tiraient maintenant en tir continu, fauchant leurs cibles par dizaines, balançant des missiles de temps à autre pour abattre les mutalisks un peu trop téméraires. Certains soldats balançaient des grenades, et quelques secondes plus tard, des zergs étaient projetés en l'air, tellement ces grenades étaient puissantes.

Alors que nous pensions tous maîtriser la situation, les ultralisks entrèrent en scène. Il y en avait bien une dizaine. De tout l'armada zerg, c'était les ultralisks qui inspiraient le plus de peur du fait de leur gabarit titanesque et de leurs lames Kaiser aussi indestructibles que mortelles. Ils chargeaient sur nous telle l'incarnation de nos cauchemars les plus horribles, et bien que la moitié des tirs soit dirigé vers eux, ils fauchèrent les Goliaths et l'infanterie : une dizaine de marines furent découpés et piétinés. L'aviation cessa alors de s'occuper des troupes d'assaut légère pour s'occuper des ultralisks. Les Ombres firent encore un passage au-dessus de nous, en un bruit déchirant le ciel, et groupèrent leurs tirs sur un ultralisk, plus précisément sur sa tête qui explosa sous les tirs à impulsion. Nous étions complètement débordés, les zergs étaient partout autour de nous, certains soldats encerclèrent un ultralisk et purent le descendre, mais aussitôt des zergling les mirent à terre, et plantèrent leurs griffes dans la tête des malheureux soldats, faisant gicler du sang et de la cervelle en abondance. D'autres encore se firent transpercer par une volée d'aiguilles provenant d'un groupe d'hydralisks. En tirant partout autour de moi, je criai à l'officier le plus proche :

- « Bordel !!! Où est l'aviation ?! On s'fait massacrer ici !! »
- « J'en sais rien !! Continuez de tirer !! »

C'est alors que je vis une Ombre, poursuivie par deux mutalisks qui la bombardaient. Une longue fumée noire s'échappait derrière depuis son mono-réacteur, l'Ombre émit un sifflement aigu avant de s'écraser dans le désert. Le pilote qui avait pu s'éjecter, fut happé par un mutalisk. Les ultralisks taillaient en pièce les soldats, à l'instar des zergling pendant que des hydralisks et des mutalisks nous bombardaient d'acide. Alors que nous semblions tous perdus puisque l'artillerie avait été exterminée dans les premières minutes du combat, et nous ne formions plus qu'un groupe d'une dizaine de soldats, Adams gueula une fois de plus dans nos intercoms :

- « On se replie dans la base !! Je vais demander un tir Yamato !! »

Sans se faire prier, le reste des soldats se jeta dans la base, par une porte que Adams venait d'ouvrir à distance, sans doute à l'aide de ses pouvoirs psyoniques. Pendant notre course, nous balançâmes tous nos dernières grenades. Les grenades déchiquetèrent les pattes avant d'un ultralisk qui s'écrasa dans un rugissement de fureur et de douleur.

Un flammeur, pris dans une sorte de furie, restait sur le champ de bataille, brûlant tout autour de lui, jusqu'à ce qu'une giclée d'acide qui provenait probablement d'un mutalisk atteigne ses réservoirs d'essence et le fasse exploser.

A l'intérieur de la base, nous courions comme des dératés car Adams nous expliqua quelques secondes auparavant :

- « Magnez vous !! Le tir Yamato détruira toute une partie de la base ! »

C'est alors que j'entendis une explosion d'une puissance phénoménale, accompagné d'une secousse sismique. Le souffle de l'explosion nous projeta à terre tellement la violence du tir avait été intense.

Maintenant, tout était silencieux, plus un bruit, rien. Me relevant péniblement et rétractant ma visière, je regardai autour de moi : Adams restait couché par-terre, deux gars de l'équipe démo avaient survécu, ainsi qu'un officier et deux marines. Même pendant le combat, ces crétins de la démo avaient gardé leur bombe à fission, tirant avec leur seul bras libre avec une précision plus qu'incertaine.

A ma grande déception, Adams commençait à se relever et à nous donner des ordres, mais il avait l'air quand même assez sonné, plus que nous en tout cas.

- « Bon, euh, faut placer la bombe, on reste tous groupés. On va passer par l'escalier 8, euh, nan merde, il vient d'être détruit, on va plutôt prendre le 21, il est caché dans la remise des réfrigérants, niveau -12 bien sûr. Putain ma tête va exploser ! »
- « Tout va bien colonel ? Demanda l'officier dont l'armure était couverte d'aiguilles d'hydralisks. »
- « Oui, oui, ouch ! C'est juste que je suis sensible aux ondes électromagnétiques qui ont été provoquées par le tir Yamato. Maintenant je vous ordonne tous d'avancer ! »

Nous commençâmes alors à avancer dans la base, et nous croisâmes les mêmes cadavres depuis la dernière fois. Ils avaient l'air un peu plus défraîchis depuis mon dernier passage hier. Les autres soldats portaient l'air du dégoût sur leur visage, sauf moi bien sûr du fait de l'habitude et Adams dont le conditionnement psychique l'avait transformé en bon petit psychopathe schizophrène, aliéné mental. Mais la voix de Carole dans l'intercom d'Adams me sortit de ma rêvasserie :

- « Colonel, vous me recevez ? »
- « Parfaitement, allez-y. »
- « Je viens de recevoir un appel de la passerelle de commandement, ils veulent savoir si la bombe est intacte et si les pertes ne sont pas trop lourdes. »
- « La bombe est intacte, et les perte ici sont extrêmement lourdes et l'aviation a été complètement détruite. Nous poursuivons la mission comme prévu. Mais pour l'extraction, il nous faudra des troupes supplémentaires, car cette attaque était de trop grande envergure pour que ce ne soit que les zergs restants. »
- « Transmission en cours, réponse dans 30 secondes. »

Pendant ce temps-là, nous nous étions reposés après notre courte marche. Trois minutes plus tard, la voix de Carole retentit une fois de plus dans le casque d'Adams :

- « L'amiral Jurgensen a répondu, par, je cite « Nous avons fait notre boulot, si cet abruti a sous-estimé les forces zergs restantes, c'est pas mon problème, s'il veut des troupes supplémentaires, c'est pas moi qui les lui donnerai. » J'ai aussi une demande personnelle colonel, est-ce que le major... »

A ce moment-là Adams mit en veille son intercom, il l'avait fait exprès ce salopard en puissance. Adams nous regarda, l'un après l'autre, et nous ordonna, une fois de plus, de continuer. Vers le niveau -7, nous nous sommes arrêtés pour prendre quelques grenades. Malheureusement les munitions de l'armurerie étaient bien moins puissantes que le reste de nos munitions pour C-GAUSS W et j'avais pris lors de mon premier passage les seules munitions en uranium appauvri qui auraient pu nous servir. D'ailleurs il ne me restait qu'un chargeur, en plus de celui à moitié vide dans mon arme.

Alors que nous avancions dans les couloirs du niveau -9, le niveau où toutes les pièces détachées en tout genre de la base sont regroupées, la faible lumière d'urgence s'éteignit brusquement. Nous avons alors tous baissé nos visières et enclenché les projecteurs. J'entendis la voix de l'un des démo dans le canal 4, le canal dont Adams nous avait ordonné d'utiliser à l'intérieur de la base :

- « Lieutenant Tsalinsky, c'est normal ça ou quoi ? »

Le lieutenant Tsalinsky dont l'armure était celle recouverte d'aiguilles d'hydralisks, lui répondit par :

- « C'est peut être simplement les générateurs d'urgence qui ont lâché, ou c'est peut être autre chose. »

L'un des deux marines qui nous avait suivi dans la base, juste avant le tir Yamato, commençait à paniquer, à dire qu'on allait tous mourir ici, comme les autres. Adams lui dit alors de la fermer sinon c'était lui qui le tuerait. Mais pendant ce temps-là, nous nous trouvions toujours debout dans le noir, attendant un ordre de la part d'Adams.

Soudain, d'un ton complètement affolé, Adams nous cria :

- « Passez en mode thermique et éteignez vos lumières !! »

Et juste au moment où je venais de passer en mode thermique, je vis la trace thermique d'un protoss foncer sur Adams. Les deux démo firent tomber la bombe et commencèrent à ouvrir le feu sur l'alien. Je me mis à tirer aussi, avec les marines et le capitaine, mais tout ce que nous lui envoyions s'écrasait sur son bouclier psychique. Lorsqu'il arriva à hauteur d'Adams, en ignorant nos tirs il transperça Adams d'une lame psyonique de 50cm de long. Adams fut soulevé à un mètre du sol, ses pieds s'agitaient dans tous les sens. Il rendit un ultime borborygme et ses pieds cessèrent de s'agiter. Pendant que je rechargeais, le protoss jeta le corps d'Adams sur Tsalinsky, car il possédait probablement l'arme la plus puissante. Ensuite le protoss nous envoya une décharge psyonique et nous nous sommes tous effondrés, sauf moi qui étais seulement sonné.

Alors il me communiqua brièvement par télépathie, je pouvais sentir qu'il était à bout de force :

- « Les accords...n'ont pas été...respectés...méfiez-vous...ce ne sont pas...ceux que vous croy... »

L'un des soldats qui venait juste de se relever lui décocha une rafale dans la tête. Le protoss s'écroula par-terre et son camouflage optique se désactiva quelques secondes plus tard.

- « Bordel qu'est-ce qu'il foutait là celui-là !? S'écria le soldats qui tira l'ultime rafale. »
- « Un protoss assez puissant pour émettre un camouflage optique. Me dis pas que t'en as jamais entendu parler ? Lui répondit Tsalinsky sur un ton moqueur. Bon, c'est pas tout ça mais maintenant je suis devenu votre nouveau supérieur et nous allons poursuivre notre mission. Alors en avant et traînez pas, qui sait ce qui peut bien nous attendre encore. »

Donc nous nous sommes remis en route, laissant indifféremment le cadavre d'Adams dans le noir, gisant dans son sang et avec un énorme trou à la place du coeur.

Nous avons atteint le niveau -13 à l'endroit prévu sans difficulté, mis à part qu'il nous a fallu une demi-heure pour trouver l'escalier 21 qui se trouvait derrière une porte en trompe-l'oeil, qui était elle-même dissimulée par deux caisses superposées de réfrigérant. Après avoir déambulé dix minutes dans les labos qui étaient parsemés de cadavres, le capitaine Tsalinsky prit la parole :

- « Bon cette salle de réunion a l'air de convenir, et puis de toute manière ici ou ailleurs... Bon vous deux vous armez la bombe et réglez le détonateur sur deux heures. Et au cas où, programmez-la pour que le Saratogan puisse la faire péter au minimum dans une heure, exécution ! »

Pendant que les deux démo armaient la bombe, nous devions garder la porte, mais en fait nous nous reposions, feintant à Tsalinsky que nous la gardions. L'endroit choisi pour déposer la bombe était une salle de réunion des plus communes, à part bien sûr le scientifique décapité derrière, sur un bureau. Sur les bureaux, dont certains faisaient face à la porte et derrière lesquels moi et les deux marines surveillions la dite porte, des piles de papiers étaient restées là, attendant que quelqu'un s'en occupe. Soudain, je fus pris de vertiges et je me suis évanoui.

Colère, furie, rage.

- « Alors vermine, t'es bien là-dedans dans ton caisson de stase ? C'est dommage que les scientifiques aient besoin de toi, j'aurais adoré te torturer. »

Plus loin une voix :

-« Colonel Adams, une transmission pour vous. »

Patience, attendre, mon courroux sera terrible

- « Eh ! Eh ! Hauler ça va ?! Réveillez vous bordel !! Vous êtes avec nous ? »
- « Mmh ? Quoi ? Qu'est -ce qui s'est passé ? »
- « Vous vous êtes évanoui et êtes resté comme ça pendant plus de dix minutes, vous pourrez vous déplacer ou combattre ? Me répondit Tsalinsky qui avait l'air plus soucieux de ma capacité à combattre que de ma santé. »
- « Ouais ouais, ça ira, tout roule, on continue. »
- « Nous allions juste partir là, alors on y va. Reprit le capitaine. »

Qu'est ce qui avait bien pu se passer ? J'avais l'impression que je flottais dans une sorte de liquide vert et que Adams me parlait ; bien que ce fut un rêve, les émotions que je ressentais étaient d'une intensité que je n'avais jamais connu. Enfin, tout ça n'avait pas d'importance, du moins pour l'instant.

Juste au moment où un démo franchissait le seuil de la porte, une griffe de zergling lui transperça la tête, envoyant du sang sur le marine juste derrière lui. Alors nous nous sommes jetés derrière les bureaux. Tsalinsky envoya un tir bleu qui fit exploser le zergling, ce qui eu pour effet de repeindre le seuil de la porte. Deux autres zerglings arrivèrent par la porte et Tsalinsky s'écria :

- « Merde ! J'suis à court !! »

Nous étions quatre à mitrailler les zergs, nous réussîmes à en descendre un, mais l'autre eu le temps d'esquiver et sauta à l'autre bout de la salle. Nous lui tirions dessus mais il était trop rapide pour nous ce qui faisait que nous mitraillions les murs, faisant voler des éclats de plâtre partout. Un marine aussi était à court maintenant et le zergling en profita pour se jeter sur lui. Profitant de ce bref instant, je mis mon arme sur « tir infini » et vida mon chargeur sur lui. Le zergling tomba sur le côté du soldat et le silence revint, une fois de plus aujourd'hui. Pendant que je rechargeais avec mon dernier chargeur, j'entendis Tsalinsky s'adresser au marine que je venais de sauver in-extremis :

- « T'es bien blessé, il t'a tranché la moitié du visage, mais ça va. La blessure est superficielle, je vais te mettre un bandage, en attendant de retourner sur le Saratogan. »

Mon regard se perdit sur les dossiers tombés par-terre lors de l'affrontement et ce que je vis changea tout pour moi. Je ramassai quelque feuilles à l'abri du regard des autres, pour les montrer à Carole.

- « Maintenant, on retourne au point de drop et au pas de course. Nous n'avons presque plus de munitions et je ne veux pas d'autres affrontements, en plus nous ne sommes plus que cinq. »

Tsalinsky devait vraiment être heureux d'avoir pris la place d'Adams, et sans rien faire en plus. Cette joie se voyait sur son visage quand il donnait ses ordres.

Notre retour s'effectua sans problème, si ce n'est que nous nous sommes cachés plusieurs fois pour éviter le combat avec des patrouilles zergs. Ces patrouilles ne se composaient que de cinq zerglings et trois hydralisks : pas de quoi s'affoler mais vu notre nombre et nos munitions, engager le combat aurait été le suicide.

Tsalinsky et les quelques soldats restants de notre escapade dans la base se posèrent dans un coin, pendant que moi je me dirigeai vers Carole, d'un pas décidé.

- « Carole, tu tombes bien, je voulais absolument te montrer... »
- « C'est pas le moment là ! Je viens de recevoir une communication du Saratogan. Son visage était grave, de toute évidence il se passait quelque chose. »

C'est alors qu'elle calibra son intercom sur tous ceux des soldats présents :

- « Ecoutez moi tous. Le Saratogan vient de m'annoncer deux nouvelles : une très mauvaise et une encore pire. La mauvaise c'est que le Saratogan nous interdit de venir puisqu'il est attaqué. La pire c'est que les senseurs du Saratogan ont détectés des zergs qui foncent sur nous et toujours d'après le Saratogan, l'attaque sera de plus grande ampleur encore que celle qu'a essuyée la mission de démolition. Terminé. »

Dès que Carole eut fini son annonce, Tsalinsky, distant d'une dizaine de mètres, se leva et fonça vers nous :

- « C'est quoi ce bordel ?! On doit rester ici ?! Et de quelle nature est l'attaque du Saratogan ? »
- « Je ne reçois d'ordre que du colonel Adams, où est-il ? Le coupa Carole. »
- « Il s'est fait tuer pendant l'attaque devant la base ainsi que tous les autres officiers qui se trouvaient avec moi, ce qui implique que je sois le nouveau supérieur de cette mission. Alors vous allez me dire ce que tout ça signifie. »
- « J'ai dit tout ce que je savais, l'amiral Jurgensen nous ordonne de rester ici. Lui répondit Carole froidement. »
- « Bien sûr, et on va rester crever ici ? Non non, pas question, je vais ordonner l'embarquement tout de suite et... »

Pendant que j'assistais impuissant à la scène, une lueur aveuglante inonda le ciel. Tous les soldats et pilotes se mirent alors à baisser leur visière qui se teinta automatiquement sous l'intensité lumineuse et tous regardèrent en direction du ciel. Un grondement sourd amplifiait au fur à mesure qu'une tache noire se distinguait au milieu de la lumière. Puis, la tache s'agrandit de plus en plus vite, et devenait de plus en plus grande pour que l'on puisse en deviner la nature. Et ce fut un cuirassé en flamme, perdant des morceau au fur à mesure...de sa chute.

Le cuirassé passa juste au-dessus de nous en un grondement assourdissant et soulevant un énorme nuage de poussière. Un débris énorme en flamme tomba juste au milieu d'un groupe de soldats qui n'eurent pas tous le temps d'esquiver l'objet, qui en fait était une Ombre tombée depuis le cuirassé. Quelques secondes après le survol de notre position par le vaisseau, un choc surpuissant se fit entendre : le cuirassé venait de se crasher. Bien qu'il ne nous avait survolé que pendant à peine une demi-seconde, je pus voir plusieurs impacts, surtout au niveau des réacteurs. Ces impacts avaient endommagé l'intégrité thermique du vaisseau, c'est pourquoi il s'était embrasé lors de sa rentrée dans l'atmosphère.

Un silence suivit le crash de l'appareil, puis la voix de l'un des marines situé en haut des falaises se fit entendre dans l'intercom de Tsalinsky :

- « Capitaine, groupe de zergs repéré à trois kilomètres, ils foncent sur nous. Vos ordres ? »

Tsalinsky mit un temps avant de répondre puis d'une voix d'homme qui sait qu'il va mourir répondit :

- « Gardez vos positions et tirez dès que les zergs seront à portée de tir. »

Puis Tsalinsky ordonna à tous les soldats de se placer en position défensive à l'entrée de notre enclave. Juste avant de me placer avec les autres à l'entrée, je me suis dirigé vers Carole :

- « C'est peut-être la dernière fois qu'on se voit, et je voulais te dire ce que j'ai découvert là-bas. »

Alors je sortis les papiers que j'avais pris dans la base pour les montrer à Carole. Carole se mit à lire ce qu'elle tenait entre les mains :

- « Note de service : à partir de dorénavant, le personnel scientifique n'est plus autorisé à consommer des boissons alcoolisées en raison de récents incidents. » « Et alors, qu'est ce que tu veux que ça me fasse ? »
- « Regarde plutôt l'en-tête. »
- « C'est pas vrai !! S'exclama-t-elle. C'est peut être...je sais pas moi... »
- « Non tu as bien vu, c'est bien le blason du protectorat Umojan sur ce papier. Et je peux t'affirmer que tous les autres papiers là-bas portaient cette marque. »

Voyant Carole complètement abattue, je me rendis à mon poste pour notre simulacre de résistance.

Pendant que je me trouvais à viser les zergs qui approchaient, comme tout les autres, et après avoir repris des munitions, Carole m'appela par l'intermédiaire de mon intercom :

- « Ecoute Jason, je pense qu'on a encore une chance de s'en tirer mais il va falloir que tu fasses exactement ce que je vais te dire. »
- « Je voudrais pas paraître désagréable, mais de toute évidence le Saratogan a été abattu, on est en plein milieu de l'armée Umojane et pour couronner le tout on va se faire massacrer par des zergs dans dix minutes. Alors si tu crois qu'on a une chance... »
Carole me répondit en explosant de colère, comme je ne l'avais vu s'énerver comme ça auparavant :
- « Je sais ce que je dis, Jason, alors pour une fois dans toute ta foutue vie, tu vas écouter quelqu'un, sinon je te jure que toi et moi on crèvera ici. »

J'admirais sa détermination, mais moi je n'y croyais pas à son petit discours. Les faits étaient là : j'allais mourir et rien ni personne ne pourrait changer ça.
Résumé du chapitre 1 : De justesse

Le major Jason Hauler, fils du colonel du même nom qui commande l'escadrille Nova, a été exilé à la base XPG-05 sur la planète Brontes 2 pour avoir assassiné un officier supérieur. Jason Hauler réchappe de peu à une attaque de zergs sur sa base et tente de s'échapper de cette planète avec les éventuels survivants et aussi de savoir ce qui s'est passé. Il découvre qu'en fait sa base cachait un laboratoire top-secret impérial, et avec un commando formé des survivants il tente de récupérer certaines données vitales pour l'Empire. Après quelques combats avec des zergs restant dans base, Hauler est isolé des autres, qui prennent une navette sur le toit. Ils réussissent à le récupérer lui et son Goliath puis se dirigent vers l'orbite de la planète où devraient se trouver des secours.

Résumé du chapitre 2 : On y va, on fait tout péter, mais...

Les survivants de Brontes 2 sont récupérés par le Saratogan qui est un cuirassé impérial expérimental. Notre héros découvre que des recherches sur les protoss étaient pratiquées là-bas et c'est pourquoi les zergs ont attaqué la base. A sa grande surprise, Hauler est envoyé avec une escouade faire exploser sa base pour éviter que d'autres découvre l'existence de telle recherches. Après de très violents combats contre les zergs et un tir Yamato, seul un petit groupe de soldat muni d'une bombe à fission avait pu s'engouffrer dans le complexe dans le cahot le plus total. Après avoir déambulé dans la base, l'escouade de soldats affronte un templier noir et arrive à le tuer, mais à ce moment le protoss communique par télépathie avec Hauler et lui dit des choses plus que troublantes. Après avoir armé la bombe et combattu quelques zergling, le groupe retourne là où ils ont atterri pour apprendre qu'ils vont devoir surmonter une attaque de plus grande ampleur encore. Pire encore, ils voient le Saratogan se crasher, et Hauler apprend qu'il est en fait en plein milieu de l'armée umojane, et non pas avec des troupes impériales comme il le pensait. La situation semble maintenant désespérée, aucune issue n'est envisageable.


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- « Maintenez la ligne de feu ! Criait l'un des officier. »

Le fait que l'entrée de notre poste avancé représentait une sorte d'entonnoir facilitait notre défense. Les zergs s'empalaient sur nos fusils et sur les armes hybrides protoss-terran. Les chars bombardaient les ennemis de leurs puissants canons choc, sans qui nous serions déjà tous déjà dépassés par la situation. Pour l'instant les choses étaient tout à fait gérables, ils attaquaient par vagues de zerglings et d'hydralisks.

- « Bon les chars continuez à tirer, les Goliaths vous faites un tir de barrage, l'infanterie démerdez vous comme vous pouvez, les pilotes vous faites chauffer les transports. » Tsalinsky venait une fois de plus de cracher ses ordres comme un serpent. Je suis certains que cet abruti avait reçu des centaines de protestations du genre « pas assez de munitions, pertes trop lourdes, nous sommes débordés » mais évidemment il n'en avait sûrement rien eu à faire. Je me trouvais presque en première ligne, repoussant les vagues les unes après les autres, et à chaque vagues nous recevions une pluie de douilles en provenance des troupes situées en haut de la falaise. Puis les assauts cessèrent, du moins pour quelques minutes. »

- « Profitez en pour recharger, évacuez moi ces douilles par terre, c'est un coup à se casser la gueule, magnez vous bande de feignasses ! »

Cet ordre-ci émanait d'un officier et je lui répondis :

- « Et c'est quoi la suite du programme maintenant ? » J'entendis un léger son de sa part mais il fut coupé par ce cher Tsalinsky :
- « Arrêtez de faire votre malin Hauler, vous le saurez en temps et en heure ! » Et effectivement ma réponse trouva sa question. »

Un brouillard orange se forma juste devant nous, nous ôtant toute visibilité. Je passa sur le mode infrarouge et recula le plus possible pour ne pas prendre de plein fouet ce qui nous arrivait dessus : une masse d'ultralisk au galop, toutes lames sorties.

- « Feu à volonté ! Balancez tout ce qu'il vous reste, je veux que vous vous battiez à mains nues une fois que vous n'aurez plus rien ! Tsalinsky devenait de plus en plus taré, mais après tout il avait raison, la situation était despérée. »

Je ressentis alors en moi une sensation de rage intense, je me sentais près à bouffer du zerg, littéralement. Je me ressentais une puissance en moi, invincible, capable de repousser tous ces aliens à moi seul.

- « Jason, Tslalinsky vient de libérer tous les stim-pack, surtout résiste, ne joues pas au con ok ? Il ne faut pas que tu cèdes, sinon tu mourras, tu m'entends ?! » Carole essaya de me prévenir de ne pas faire n'importe quoi, de ne pas me jeter dans la mêlée, mais c'était plus fort que moi je voulais voir du sang, je voulais TUER jusqu'à en mourir. Les autres avait déjà balancé toutes leurs grenades n'importe où devant eux, les chars se mirent à tirer encore plus près de nous faisant voler des débris mêlés de sang et de poussière, réduisant la visibilité encore plus . Les tirs bleutés des armes des officiers fusaient frénétiquement au travers du brouillard, les douilles de la falaises retombaient sur nous en émettant de léger bruits métalliques sur les armures. Tous les hommes fonçaient vers la mort, tout comme moi d'ailleurs. Certains se firent directement couper en deux en une explosion de sang et de douleur par les lames de ces machines de guerre biologique. Carole me suppliait de revenir mais moi je ne pouvais pas. Je voulais me faire tous les ultralisks que je voyais.

Puis soudain, je sentis en moi une force indescriptible comme si on m'avait fait ressentir mon âme. Puis une voix intérieur :

« Ressaisis toi, humain ! »

Alors les effets du cocktail de drogues se dissipèrent aussitôt mais c'était trop tard. En effet je me réveillai en train de canarder une silhouette qui transparaissait au travers de cette atmosphère orange, qui levait ses pattes antérieurs pour m'écraser. J'eus juste le temps de faire une roulade sur le côté pour l'esquiver. Finalement les affrontements contre ultralisk devenaient ma spécialité. Mais hélas je n'avais pas le temps de faire de l'humour, il fallait au plus vite que je rejoigne Carole, qui d'après ses dernières paroles semblaient vraiment inquiète pour moi. Je courais à l'opposé de la zone de combat, non sans difficultés car partout autour de moi, la mort me guettais. Ici un soldat se faisait transpercer le thorax par deux griffes d'hydralisk, en même temps qu'un zergling lui dévorait les jambes. Là un gradé se trouvait à terre, entre les pattes d'un mastodonte en train de faire ce qu'il pouvait pour le massacrer, mais il fut piétiner et une série de pointe sortie du sol pour l'empaler, son sang gicla sur l'intérieur de sa visière et éclaboussa en même temps le monstre qui lui marchait dessus. Si maintenant les sapeurs étaient entrés en scène, tout était fini, il n'y avait plus rien à faire.

Je réussi tout de même à rejoindre Carole près d'un vaisseau, le seul dont le pilote n'étais pas umojan, c'est à dire le notre :

- « Comment tu as fait pour revenir à ton état normal ? J'ai vu ce que Tsalinsky avait libéré dans toutes les armures et la dose était vingt fois plus importante que ce qui est recommandé ! » Me demanda-t-elle en criant dans son intercom pour couvrir les tirs automatiques, les cris des soldats et les grognements des zergs. »
- « Plus tard, il faut vraiment y aller là ! Les autres ne tiendront pas plus de une minute à ce rythme là ! »

Alors je commençais à m'engager dans la soute avec elle mais un fusil pointé sur ma tempe me stoppa net.

- « Alors, on va quelque part Hauler ? » Tsalinsky me tenait en joue et avait un ton calme mêlé de cynisme. »
- « Ouais, je me casse de cette boucherie, si vous voulez m'en empêcher, allez-y, ne vous privez pas, mais sachez que si vous me tuez, ce transport ne décollera pas puisque je l'ai piégé, ainsi tous les autres, ayant prévu ce cas de figure, saleté d'umojan. Je marquai un temps d'arrêt puis repris, toujours sous la menace de son arme. Vous montez avec nous ou on meurt tous ici. »

Evidement je bluffais, mais il ne pouvait pas le savoir, je sentais qu'il hésitait mais j'étais incapable d'anticiper sa réponse. Il s'écoula cinq interminables secondes avant qu'il ne daigne donner une réponse. Je restais là, debout, sous la menace de son fusil et derrière nous les combats faisaient rage, et surtout se rapprochaient dangereusement.

- « Finalement vous n'êtes pas si idiot pour un impérial, ça se voit que vous êtes du même bois que votre père, j'accepte votre proposition. »

En moins de temps qu'il n'a fallu pour le dire, nous nous sommes tous les trois engouffrés dans le vaisseau de transport laissant derrière nous une poignée de soldats complètement surboostés et voués à une mort plus que certaine. Puis la porte se referma et le pilote fit décoller son engin. Tsalinsky fit mine à Carole et à moi de nous asseoir dans un coin, toujours sous la menace de son arme.

- « Pilote, dirigez vous vers les dernières coordonnées connues du Saratogan, ordonna sèchement le militaire. »
- « Mais de toute manière le Saratogan s'est fait descendre, on l'a tous vu se crasher, lui répondit tout aussi sèchement Carole. »
- « Ce que vous pouvez êtres stupides, le Saratogan est intact et vous y serez interrogé puis exécutés par moi même, vous ne pouvez pas savoir combien j'ai envi de vous crever de mes propres mains depuis la première fois que je vous ai vu ! »

Pendant que nous prenions de l'altitude, l'endroit que nous venions de quitter devint très rapidement grouillant de zergs. J'éprouvais un sentiment de frustration, de laisser tous ces soldats mourir inutilement, comme sur Zedius, il y a 10 ans. Je ressentais la même haine contre Tsalinsky que contre l'homme de confiance de mon père qui avait sacrifié 200 000 hommes.

Enfin nous sommes arrivés hors de l'atmosphère, le pilote nous fit alors cette communication :

-« Nombreux débris en orbite, accrochez vous on va être secoué ! »

Et effectivement, on pouvait entendre de nombreux chocs sur la coque du vaisseaux et en plus nous commencions à être plutôt bien remué dans tout les sens. Tsalinsky avait de plus en plus de mal à garder sa ligne de mire sur Carole et moi. Ayant saisi le moment propice, je lui sautai dessus en le plaquant au sol et en prenant le soin de diriger son fusil ailleurs que sur moi. Mais il pu tirer une rafale, près de Carole, qui poussa un cri de peur. Il profita de ma surprise pour me repousser et se relever. Le combat au corps à corps en armure de combat n'était pas facile. Bien que je fis voler son C-GAUSS W, il pouvait quand même se débattre. Il réussit à me mettre un coup de poing « made in CMC-900 » qui me sonna l'espace d'un instant. Il en en profita pour essayer de reprendre son arme, sans succès puisque je réussis in extremis à le repousser contre la paroi en métal. Je le serrais de toutes mes forces entre mes bras, et puis je lui mis un de ces coup de tête ! J'entendis son nez se briser puis il hurla de douleur. Il réussit à se défaire de mon étreinte et en se jetant sur moi il cria d'un ton féroce :

-« Tu vas crever pour ça ! »

Heureusement son attaque fut vaine. En effet, malgré son armure, j'avais réussi à lui tordre le bras et à projeter sa tête contre le mur ce qui le fit perdre conscience.

-« Il est...mort ? Me demanda Carole d'un air terrorisé. »
-« Mmh, nan, malheureusement, cette ordure respire encore. Mais il est KO pour un moment ! M'exclamais-je dans un élan triomphateur. »
-« Dites, quand vous aurez fini de jouer derrière, vous viendrez voir. Visiblement le pilote semblait inquiet. »

Et il y avait de quoi, puisque sur le radar je voyais quatre points rouges et un autre encore plus gros, la source des débris semblait venir de quelque part près du point le plus imposant puisque c'est de là qu'ils provenaient.

-« Mais c'est quoi ces trucs ? »
-« Du calme mec, si ça se trouve c'est que dalle. Me répondit le pilote. »

Carole voyait que je m'apprêtais à frapper le pilote et donc elle me tendit les jumelles :

-« Regarde avec ça au lieu de vouloir faire quelque chose que tu regretteras sûrement. »

Elle se foutait vraiment de ma gueule et ça se voyait qu'elle y prenait plaisir. Je lui arracha les jumelles des mains et me mis à scruter la zone devant nous :

-« C'est le Saratogan, je le reconnais très bien ! Et il est cerné par cinq autres cuirassés, des Béhémoths. Il font vraiment miteux à côté du Saratogan, sans vouloir être pour le Protectorat... »
-« Moui, ça colle, mais je croyais que c'était justement le Saratogan qui venait de se crasher tout à l'heure ? S'interrogea le pilote. »
-« Je ne sais pas, mais en tout cas il faut vite que l'on bouge, sinon... »

Carole fut coupée dans sa réflexion par une multitude d'alarme provenant du tableau de bord. Je sursautai et m'exclamai :

-« C'est quoi ça encore ?! »
-« Des chasseurs en approche, il y en a six, il viennent à l'instant de sortir de l'un des cuirassés et en plus on est verrouillé ! Me répondit-il complètement affolé. »

A peine une seconde plus tard une voix autoritaire se fit entendre depuis les hauts parleurs :

-« Ici le commodore du Meibourne, cuirassé au service de l'Empire, je ne sais pas qui vous êtes et à vrai dire je m'en fou, vous vous trouvez actuellement en zone sécurisée, donnez moi seulement une bonne raison de ne pas vous faire abattre, à vous. »

Je pris le casque de communication de notre pilote, en même temps je voyais Carole qui avait les pires craintes sur ce que j'allais dire, à juste titre d'ailleurs :

-« Ecoute espèce de donneur d'ordre à la con, on a pas survécut à plusieurs attaques de zergs, un tir Yamato et se trouver en plein milieu de l'armée umojane pour se faire menacer. De plus, nous détenons à bord un officier ennemis qui pourra sûrement vous en dire de bonnes sur ce qu'il se passait en bas. »

Il n'y eu aucune réponse, mais au lieu de ça en plan de vol s'afficha en vert sur le cockpit de manière à indiquer au pilote une trajectoire à suivre, accompagné d'une multitudes de chiffres dont seule la personne concernée pouvait en interpréter le sens. »

-« Je suppose que ça veut dire qu'ils acceptent, s'exclama le pilote dans un souffle de soulagement. Et sinon il est toujours comme ça... »
-« Le major Hauler ?Rreprit Carole, oui il l'est, mais c'est grâce à ça qu'on est tous encore en vie. Sinon le plan de vol que le Meibourne nous a transmis nous amène où ? »

Le pilote lui répondit que nous nous dirigions vers le Saratogan, plus précisément vers le hangar de maintenance.

Tsalinsky commençait à reprendre ses esprits, je m'apprêtais donc à le rendormir le plus doucement du monde mais Carole s'interposa :

-« Laisse, je m'en occupe, je t'assure, ça me fait plaisir. » Elle lui jeta son talon dans la tempe et il ressombra aussitôt dans les vapes. Quelques minutes se sont écoulées ainsi puis nous avons put distinguer le Saratogan ; visiblement il avait subit des dommages très sérieux puisque presque l'intégralité de ses tourelles courtes portées étaient détruites, sans compter les nombreux dégâts sur la coque. Les avaries les plus graves se situaient au niveau des hangars, leur porte avaient toutes été explosées, sûrement pour réaliser un abordage dans les règles de l'art. Mais les autres cuirassés semblaient avoir eux aussi beaucoup souffert, de tirs ATA visiblement.

-« Ca a sacrément cartonné ici ! S'exclama le pilote. J'ai l'impression que le Saratogan a pulvérisé l'un des Béhémoths et en a descendut un autre qui s'est écrasé pas très loin de nous tout à l'heure. »
-« On dirait bien ouais, lui répondis-je d'un ton absent car étant plus occupé à observer les bâtiments de guerre autour de nous. »

Enfin nous nous posâmes dans le hangar de maintenance, à travers le hublot de notre vaisseau de transport je voyais des dizaines de techniciens rassemblés autour de Goliaths qui avaient dégusté pas mal eux aussi. Même à l'intérieur on devinait que les combats avaient fait rage ; des impacts des différents calibre et de différentes nature partout sur les murs, des soldats umojans mort et dont personne n'avait encore prit le temps de s'occuper, et pour finir des douilles par terre, essentiellement de C-14.

Puis la soute de l'appareil s'ouvrit, moi qui pensais avoir un accueil semblable à notre premier appontage sur le Saratogan fut dessus, puisqu'en lieu et place du personnel médical il y avait toute une troupe de soldats qui braquaient leurs armes dans notre direction :

-« Jetez vos armes, sortez les mains en l'air, pas de gestes brusques, déclinez noms et affectations ! »

Carole prit l'arme de Tsalinsky et la jeta aux pieds du lieutenant (comme le montrait l'insigne sur son épaule droite) qui venait de nous l'ordonner. Le pilote sortit en premier, suivit de Carole et moi qui traînions Tsalinsky.

-« Erik Johnson, pilote de vaisseau de transport, escadrille Nova, affecté à la base XPG-05. »
-« Carole Gilian, chef opératrice, escadrille Nova, affectée à la base XPG-05. »
-« Jason Hauler, pilote de Goliath, même escadrille, même base, l'autre qu'on traîne c'est le capitaine Tsalinsky, officier du Protectorat umojan. »
-« Toi le malin tu sors de ton armure et face contre terre ! M'ordonna le même officier. Je m'exécutai, non sans l'insulter. »

Carole essaya de le frapper mais un autre la retint sans difficulté. Le pilote, dont je connaissais à présent le nom, ne faisait rien susceptible d'attirer l'attention sur lui, après tout il avait raison.

Au moment où le lieutenant allait me frapper avec sa crosse, une petite porte au fond de la salle s'ouvrit, deux personnes vinrent vers nous. Tout le personnel présent se mit au garde à vous, sauf ceux qui nous tenaient en joue. Je ne distinguais pas qui venait vers nous, mais les visages de ces deux là me disait quelque chose.

D'abord je reconnus le commandant Richardson, puis j'identifiai le deuxième homme comme mon père. De toute les personnes de l'Empire, il fallait que je tombe sur lui ! Un homme froid, plus grand que la moyenne, de carrure massive, des cheveux aussi noirs que l'obscurité de l'espace tout en ayant le dessus du crâne luisant comme le métal.

-« Relâchez-les ! Ordonna-t-il. »

Tout les soldats baissèrent leurs armes et nous laissèrent respirer. Tout en me relevant, mon père s'approcha de moi. Nous étions alors face à face, nous regardant tout deux d'un air glacial. Il prit la parole le premier :

-« Il faut toujours que tu foutes la merde ! »
-« C'est sûrement de toi que je tiens ça ! Criais-je tout en lui écrasant mon poing sur la figure. »

Tout le monde dans le hangar, même les techniciens pointèrent alors leurs armes dasn ma direction, mon père rabattit lentement la tête vers moi, et subitement, sortit son arme de service et me tira une balle dans la cuisse :

-« Ca c'est pour ton insolence, me dit-il sur un ton neutre. »

Il me tira une seconde balle dans l'autre cuisse, et déclara sur ton tout aussi neutre :

-« Ca c'est pour Newman, le pire c'est qu'il t'aimait bien tu sais ? »

Newman était l'homme qui commandait l'assaut sur Zedius, la planète protoss qui n'était censé n'être qu'un simple poste avancé sans défenses...
Je criais tant que je pouvais tellement la douleur était intense. Je sentais les bouts de métal dans mes cuisses. La douleur atteignait son paroxysme à chaque battement de mon coeur. Les dernières choses dont je me souviens sont les paroles de mon père :

-« Emmenez le au bloc chirurgicale, avec une escorte, quand aux autres je les veux en salles d'interrogatoires. Exécution ! »
Ainsi que le plafond de ce qui ne pouvait être que le bloc dont mon père avait parlé et des instructions d'un médecin âgé comme en témoignaient ses cheveux blancs :

-« Mettez le en coma artificiel, et injectez lui dix mille de nano bio-réparateurs. Bien docteur, lui répondit un infirmier. »

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Sentir le vent sur mon visage, entendre et voir l'eau couler, avoir des vêtements civils, voir les feuilles des arbres bouger, entendre les oiseaux chanter, autant d'émotions que je n'avais jamais ressentis ou que je ne souvenais pas. J'était bien, là, couché dans l'herbe à regarder les nuages passer. Le temps semblait s'être arrêté pour moi. Si ça c'est le paradis, alors je veux bien y rester pour toujours. Au moins plusieurs heures s'écoulèrent comme ça, ayant pour seul préoccupation de ne rien faire. Puis j'entendis des pas derrière moi, de lourds pas. Je me suis levé pour voir qui ou quoi venait vers moi et je vis un protoss. Normalement j'aurais tenté de m'enfuir, mais ici non ; sa vue m'inspirait confiance, je me sentais serein.

-« Te sens tu bien ici ? Me dit il le plus simplement du monde, sans toutefois remuer des muscles pour parler (les protoss n'en n'ont pas), mais j'entendais sa voie caverneuse comme si un humain me parlait. »
-« Oui, j'avoue que je ne serais bien nul part d'autre. Mais d'où viens tu, et comment t'appelles tu ? »
-« Ainsi tu ne le sais donc pas ? Sans le voir sur son visage, je devinais une expression malicieuse de sa part. Pourtant je sais que tu peux lire mes émotions, n'est-ce pas ? Reprit-il. »
-« Dans la base, Adams, lorsque vous avez été...tué ? »
-« Il est vrai. Dès que j'ai pu ressentir vos présences, de tout ceux en qui j'ai lus, tu es le seul qui n'était pas comme les autres. Je me suis servis de celui que tu nommais « Adams » pour pouvoir m'intégrer en toi. Ses capacités psychiques ont servi de catalyseur pour le déphasage. C'était le seul moyen pour que je puisse rester en vie. »
-« Donc vous êtes en moi. »
-« C'est on ne peut plus vrai. »
-« Mais pourquoi ?! »
-« Je te l'ai déjà dit. Et tu le saura en détails. Il répondit à mes deux questions alors que je n'en avais posé qu'une. Pourquoi moi et pourquoi faire. »
-« Quels sont ces accords dont il était question ? Je dois le savoir ! M'exclamais-je. Je m'exaspérais de tous ces mystères et de toutes ces révélations. »
-« Tes réponses trouveront leurs réponse lorsque le temps sera venu. »
Il me fit une prise si rapide que j'eus à peine le temps de m'en rendre compte, je me trouvais à terre sous son contrôle total.
-« Nous n'avons plus le temps, prends ceci. Tu vas te réveiller, mais n'ouvre pas les yeux. Il plongea sa main dans ma tête, je sentais mon cerveaux prit de fourmis, c'est du moins la meilleure expression pour décrire ce qui m'arrivait. Ensuite tout fut noir, je me sentais tomber de plus en plus vite.

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-« Il dort toujours ? Oui docteur, ses ondes alpha restent les mêmes. »
-« Et ses ondes epsilon ? Vous les avez vu ? Qu'est-ce que c'est ? Je n'ai jamais rien vu de tel sur aucun sujet ! »
-« C'est peut être un Fantôme ? Lui demanda une autre personne. »

Enervé, le docteur lui répondit :

-« Mais bien sur que non, ses ondes bêta auraient beaucoup plus d'amplitude. Non, ce qui est étrange c'est que en même de présenter les signes d'un coma de phase 5, ses ondes epsilon sont périodiques alors qu'elles ne le devraient pas. »
-« J'ai déjà vu ce genre de cas ! Je m'en rappelle s'exclama un jeune infirmier. »
-« Dites toujours... »
-« Lors de mes études sur Korhal, dans le service neurologie ou je travaillais, un jour, toute une équipe médicale escortée de soldats lourdement armés sortait du bloc de nano-chirurgie, le brancard était recouvert d'un drap blanc, pour couvrir ce qui était en dessous et le moniteur indiquait les même ondes, mais pas tout à fait, la rumeur disais que c'était un protoss. »

Toutes les personnes peut être cinq, se mirent à rire aux éclats. A priori c'était le médecin aux cheveux blancs qui prit la parole :

-« Aucun protoss n'a jamais été entre les mains des scientifiques de l'Empire, et ensuite selon vous cet individu serait un protoss ? »
-« Non mais... »
-« Assez ! Bon, si vous ne voulez pas que je vous saque pour votre examen de passage, extrayez les nano bio-réparateur, ensuite, vous trois vous allez le transporter en salle de réveil puis... »

La double porte s'ouvrit, des pas s'approchèrent, plus personnes ne parlait.

-« Merci messieurs, nous prenons la relève, vous pouvez disposer, s'exclama d'un ton sûr de lui le commandant Richardson. »

Après que tous soient sortis sauf Richardson et son escorte, il s'est adressé à moi :

-« Allons, réveillez-vous, vous pouvez peut être faire croire que vous dormez, même en modifiant vos ondes psychiques, mais moi on ne me dupe pas comme ça ! »

A ce moment je me suis relevé en sursaut et me suis saisis de mon couteau que personne n'avait pris le temps de me confisquer, je lui mis ma lame sous sa gorge mais son expression resta la même. Evidement les quatre soldats qui l'accompagnait me braquèrent dès que je m'étais levé. J'en profita pour lui dire :

-« Tu peux peut être faire croire que tu appartiens à l'Empire espèce de connard dégénéré, mais toi et moi savons très bien que tu es umojan ! »

Il s'empara de mon poignet, le tordit me faisant lâcher mon arme et me jeter face contre terre, le tout en à peine une fraction de seconde, en tout cas trop vite pour que je puisse m'apercevoir de quoi que ce soit. Il s'approcha de mon oreille et me cria :

-« J'ai pas le temps pour ces conneries ! Habillez vous et suivez moi en salle de briefing ! Le colonel Hauler vous y attend depuis trente deux minutes ! »

Quelques minutes après je suivais Richardson dans les coursives du Saratogan, accompagné des quatre marines. Rien à voir avec les souvenirs de ma première visite de ce vaisseau. Nous croisâmes des groupes de prisonniers, mains sur la tête et escortés de soldats. A l'instar du hangar de maintenance, des impacts et des corps, impériaux et umojans confondus témoignaient que des combats avaient fait rage ici. Je vis même le capitaine en second se faire traîner par deux officiers, il avait la tête recouverte de sang et ne pouvais même plus marcher, le commandant lui adressa avec un rictus aux lèvres :

-« Ca va comme tu veux mon petit Nam ? La personne concerné lui répondit juste par une sorte de grognement, sans doute avait-il la mâchoire cassée. »

Enfin nous sommes arrivés dans la salle de briefing, la même que la première fois. Je m'assis près de Carole qui s'y trouvait déjà ainsi que Johnson. Richardson s'assit derrière le bureau des officiers de commandement, derrière lequel mon père occupait le siège central. Les soldats sortirent et fermèrent la porte.

-« Nous voilà tous au complet, nous pouvons donc commencer, s'exprima en premier mon père. Rassurez vous nous ne sommes pas réunis ici pour faire un simple débriefing comme vous vous en doutez sûrement. Durant cette réunion nous allons abordez des thèmes top-secrets ainsi que vos témoignages concernant ce qui se passait en bas, dernier point par lequel nous allons commencer, je vous écoute. »

Carole se leva et livra son témoignage :

-« Colonel, pour commencer le commandant Richardson qui se trouve près de vous est un traître et fait parti du Protectorat umojan. Ensuite la base XPG-05 n'était en fait qu'un centre de recherche qui expérimentait tout ce qui attrayait de près ou de loin sur les protoss, recherches dirigées par le comman... »

Mon père la coupa net dans son explication:

-« Et si vous me parliez de chose que je connais pas déjà ? Figurez vous que mon ami ici présent n'est autre qu'un agent double qui avait la charge de rendre compte à l'Empereur de ce qui se passait dans cette base, afin de contrôler ce qu'ils y faisaient. Nous leur en avons volontairement laissé le contrôle ce qui nous a économisé plusieurs années d'espionnage intensif. Il fallait un Fantôme capable de résister aux scans psychiques des meilleurs Fantômes umojan. »
-« Donc vous savez bien sûr que les zergs ont capturé les spécimens protoss qui s'y trouvaient et qu'une bombe à fission va péter dans à peine vingt minute. Aussi que tous les fichiers relatifs au niveau -13 ont été téléchargés dans un cube en zormium que le colonel Admas incorpora dans son armure, avant de se faire planter par un gling. »

Je ne parlais pas du protoss, sinon je sentais que j'aurais été mal. Me retrouver dans une de ces cuves rempli de liquide vert ne me réjouissais pas trop car c'est ce qu'ils me feraient si ils savaient que j'abritais un protoss en moi. Mais mon père commençait par donner ses ordres par intercom, d'aller chercher le cube et de télécharger les données au Saratogan. Bien sûr l'équipe chargée de cette mission ne pouvait revenir, la bombe aurait explosée avant qu'ils aient pu revenir.

Johnson voulut dire quelque chose, mais Richardson s'y opposa :

-« Désolé, mais vous en savez trop et vous ne nous êtes pas utile, contrairement à Gilian et au major Hauler. Il pressa un bouton sur la table. Les quatre soldats entrèrent et se mirent à le mitrailler, il tressaillit de tout son corps sous l'impact des balles et son sang se répandit sur le mur derrière lui. »

Carole se jeta à terre, par réflexe. Moi je regardais les hommes qui venait d'exécuter le pilote de transport. Même si je ne connaissais pas ce gars, une colère grandissait en moi, à un tel point que je me suis jeté sur les soldats, levant mon poing pour frapper celui qui se trouvait le plus près de moi, mais de mon poing sorti à ma grande surprise une lame psionique de couleur verte et d'environ trente centimètres de longueur, qui transperça sa tête au lieu de simplement le frapper de mon poing. Les trois autres me tiraient dessus mais les balles semblaient s'écraser sur un bouclier psionique. Je me doutais bien que le protoss m'avait donné des pouvoirs, mais de cet ordre ! Je me préparais à contre attaquer mais mon père gueula :

-« Il suffit, que tout le monde garde son calme ! Garde tes forces pour plus tard ! En plus sans combinaison adaptée à tes pouvoirs, tu risques le coma psionique, voir la mort. »
-« C'est tout ce que tu as à dire ? Je pourrais te tuer comme je veux, ainsi que tous ceux qui sont présent dans cette pièce, et tu me dis simplement de me calmer ?! »
-« Nous tuer comme tu veux, je ne crois pas, dit-il d'une intonation sarcastique, commandant Richardson, montrez lui que nous aussi avons de quoi riposter. »

Il lui répondit par l'affirmative, fit signe aux soldats de le laisser faire et à Carole de s'écarter. Il sauta d'un bond presque félin de derrière le bureau pour atterrir devant moi :

-« Tu seras mon premier humain doté de pouvoirs protoss ! S'exclama-t-il juste avant de charger sur moi. »
Il a fondu sur moi, utilisant la vitesse psionique. N'ayant pas anticipé ça, il me tordit le bras et jeta comme un déchet sur le mur d'en face. Mon bouclier absorba une partie du choc mais le salopard m'avait bien eu. Il repassa en vitesse normal et s'approchait de moi, sans doute pour m'achever.
-« A mon tour maintenant ! »

Cette fois-ci c'est moi qui passais le premier à la vitesse supérieur, j'avais presque réussi à l'embrocher avec ma lame mais lui aussi se mit sur mon plan d'action. Il eut juste le temps de dériver mon bras, de donner un coup de poing qui éclata mon bouclier puis de m'envoyer un coup de genou dans les côtes et enfin de me faire une balayette qui m'envoya au sol. Sentant la situation m'échapper, je recourus alors à mes dernières ressources, rétractant mes lames, annulant toute tentative de maintenir ce qui restait de ma barrière psy pour passer à une vitesse supérieur encore. Une super vitesse dans la super vitesse en quelque sorte.

Les spectateurs de la scène devinrent alors complètement immobiles et Richardson bougeait au ralenti. Je ne pouvais plus respirer, j'avais l'impression que mes tympans allaient éclater, je sentais mes pas qui brûlaient le sol ; sans doute à cause de la trop grande différence de vitesse entre mes atomes et ceux qui m'environnaient. Mais cela n'avait pas d'importance, mes poigts laissaient des traînées jaunes orangées quand je frappais le visage de Richardson. L'air à côté de moi s'embrasait, un peu comme une rentrée dans l'atmosphère. Je ne pus lui donner que deux coups avant de m'effondrer, à bout de souffle et de force. Mon père fit alors signe aux soldats de s'emparer de moi et de me mettre aux arrêts, tandis que Richardson se relevait péniblement.

Voilà j'étais dans une cellule maintenant, une couchette, quatre murs et une porte blindée. Marre de tout ça. J'en profitais pour me rappeler ce qui s'était passer sur Zedius. Je venais juste d'obtenir mon habilitation de pilote de Goliath qu'au cour d'un repas mondain en compagnie de mon père et d'officiers de commandement j'appris la nouvelle :

-« Alors tout est prêt pour demain coordinateur Newman ? Demandait mon père avec un air de satisfaction. »
-« Tout à fait mon colonel ! Les hommes sont en train d'embarquer au moment où je vous parle et les plans de vol sont définis, tout les cuirassés d'assauts et transporteurs de troupes seront aux coordonnées convenues dans les temps. »
-« Excellent lui répondit mon père, et vous amiral Loth, les vaisseaux sont-ils prêt ? »
-« Les walkyries n'ont pas fini d'être embarqués mais d'ici quelques minutes toute la chasse aura embarquée dans les cuirassées répondit l'intéressé. »
-« Eh bien Messieurs, s'exclama mon père aux sept personnes présentes, demain est un grand jour ! »
- « Excusez moi mais de quoi s'agit-il ? ». Je me rappelle d'avoir demandé ça sur un ton des plus naïfs.

On me répondit que l'Empereur voulait de nous que nous prenions une planète protoss car elle représenterait une excellent tête de pont entre les secteurs protoss, zerg et terran du secteur Koprulu. De plus moi et quelques autres fils de hauts gradés serions de la bataille, bien à l'abri évidemment.

Voilà comment je me suis retrouvé en poste de surveillance du post de commandement avancé qui menait l'attaque sur Zedius. Des centaines de cuirassés tiraient sur les différentes installations protoss. Eux mêmes étaient attaqué par des myriades de petits vaisseaux. La citadelle protoss absorbait les tirs des centaines de char de siège sans broncher. Je me rappelle de l'immense bouclier protoss recouvrant la cité, rayonnant d'un bleu intense.

Le balai aérien des chasseurs des deux camps, cherchant à se descendre mutuellement. Mais à dix kilomètre des combats je ne voyais pas grand chose. J'entendais seulement les officiers sur le canal tactique :

-« Mon colonel, nous devons nous replier, nos pertes sont de plus en plus lourdes, nous avons atteint la cité mais la résistance est évaluée à cent fois les prévisions les plus pessimistes ! Nos hommes se font charcuter par les destructeurs et les canons à photons nous donnent beaucoup de mal ! » Derrière la communication il me semblait entendre des centaines de fusils tirer, des explosions en tout genre, des cris, des supplications. »

Newman répondit :

-« Négatif, tenez encore, je répète, tenez encore, ne vous arrêtez pas tant que vous n'aurez pas atteint le Nexus principale. »

La réponse qui s'en suivit je m'en suis toujours rappelé, exactement ça donnait :

-« Ici on meurt ! Les Goliaths ont été neutralisés tout comme les chars, il ne me reste plus que dix mille homme éparpillés partout, pour un protoss tué nous perdons cents hommes, nous, attendez je.....ARGH !!! » Par derrière j'entendais les hommes hurler :
-« Merde, d'où y viennent ceux là, bougé vous les gars » « Sergent, j'suis touché !! » « A l'aide !! » « Nooooooon !! »

Je passais sur le canal de la chasse pour voir si la situation était meilleur ou pas :

-« Lieutenant-colonel au rapport, nous ne pouvons pas tenir plus, il ne reste plus que deux escadrons sur les trois cent, je dirige les survivants vers les cuirassés qui n'ont pas été détruit. »

la seule chose qui décida enfin Newman d'ordonner le repli fut quand il vit les protoss contre attaquer. Leurs chasseurs se dirigeaient sur nous ainsi que leurs troupes au sol. C'est alors que je suis rentré avec le commandement sur le cuirassé le moins endommagé. Tant de pertes pour rien !

La porte de ma cellule s'ouvrit, deux soldats m'emmenèrent dans une salle, séparée en deux par une baie vitrée, sans doute blindée. De l'autre côté se tenaient debout mon père et le médecin aux cheveux gris :

-« Ecoute Jason, ou tu es contre nous, ou tu es avec nous, si tu me barres la route, tu mourras, m'expliqua mon père. »
-« De plus, reprit-il, nous avons besoin de tes capacités pour une mission encore jamais tentée. Tes aptitudes psychiques te venant de je ne sais où nous seraient très utile. »

Le médecin prit la parole :

-«Vos analyses d'urines montre une concentration de stim pack de 90%, vous avez pissé du stim pack en quelque sorte. Seul un Fantôme très puissant peu filtrer son sang. D'où tenez vous vos capacités ? Elles vous sont bien apparues n'est-ce pas ? Vous n'avez pas pu passer au travers du recensement psy ! »
-« En fait ce matin je me suis réveillé comme ça, ça m'est venu d'un coup. » Je me délectais de me foutre de sa gueule.
-« Je répète ma question Jason, tu es avec ou contre moi, répéta encore une fois mon père. »

Sentant que la seule option qui me restais était d'accepter, je lui répondis par l'affirmative.

-« Excellent, dans ce cas je vais t'expliquer l'opération. Tout ceci a plus ou moins été prévu, sauf bien sûr la capture des sujets protoss par les zergs, ce qui n'est pas sans nous inquiéter. La destruction de cette base était planifiée depuis des mois déjà, la mise en place de l'agent Richardson aussi. Voler le Saratogan était une étape obligée pour ce qui nous reste à faire. »
-« Ce qui nous reste à faire ? Que reste-t-il à faire ? C'est qui nous ? »
-« J'y viens, j'y viens. Le montage de cette opération a été décidée quelques mois avant ton « accrochage » avec Newman, et bien que tu ne l'ai jamais su, tu avais été condamné à mort. »
-« Mais justement je croyais avoir gagné un allé simple pour Brontes 2, pourquoi tu n'as pas exécuté les ordres ? »

Mon père ordonna au médecin de se retirer avant de poursuivre :

-« J'ai fait croire que tu serais tué lors du bombardement de la base, sauf que bien sûr je t'aurais rapatrié avant, enfin la venue des zergs et les évènements qui en ont découlé on légèrement précipités les choses. Mais assez parlé de ces détails superflus, parlons plutôt de ce pourquoi cette opération a été mise sur pied. »

Ainsi je revêtais une certaine importance à ses yeux pour qu'il me cache de l'Empire, mais le plan dont il était question me semblait tout aussi foireux que celui qui m'avait été ordonné par l'amiral Jurgensen, lorsque j'ai dû retourner sur Brontes 2, pour le compte des Umojans, d'ailleurs ça me faisait penser à une chose :

-« Est-ce que mes heures au service d'Umoja seront comptées dans ma solde ? »

Il me regarda, sans doute en se demandant si je blaguais, et surtout si il devait rire ou se mettre en colère :

-« Vu que tu croyais être au service de l'Empire, il me semble normal que tu sois rémunéré comme tel, mais laisse moi parler et t'exposer ce qui est sans doute le plan le plus audacieux que l'Empire n'ait jamais conçu, après avoir amené les zergs sur Tarsonis. Après l'attaque de Zedius donc, nous avons pris contact avec un groupe de protoss ennemis du pouvoir les central, un peu comme ce qu'étaient les Fils de Korhal pour la Confédération. Ils nous ont expliqué que ces derniers temps Umoja capturaient de plus en plus de protoss et qu'ils avaient de plus en plus de mal à repousser leurs assauts, ayant déjà affaire avec les zergs. Il marqua une légère pause avant de reprendre ; en échange de quelques technologies et surtout de ressources, nous avons accepté de les aider, le fait qu'Umoja puisse rapidement nuire à l'Empire a décidé l'Empereur à accepter. Rien que l'existence du Saratogan aurait suffit à le convaincre. »
-« C'est très beau tout ça, mais et moi ? Et nous ? »
-« Umoja a centralisé tout ce qui concerne leurs recherches sur les protoss sur une planète éloignée et peu protégée pour ne pas attirer les regards, mais assez pour dissuader quiconque de l'attaquer sans vouloir déclencher une guerre ouverte. Sur cette planète se trouve une seule et unique ville, et dans cette ville se trouvent le bâtiment le mieux gardé de l'humanité où sont gardé entre cinq cent et six cent protoss. Notre but est de détruire ce bâtiment et d'éventuellement libérer les protoss détenus là-bas. »
-« Entre cinq cent et six cent protoss ?! C'est une blague ? Je suppose que même un tir Yamato de la puissance du Saratogan ne ferait que l'effleurer, sans compter les troupes de protection. »
-« Le centre de recherche possède son propre réacteur nucléaire, là est sa faille, il suffit que quelqu'un s'introduise dans la salle des commandes, provoque une réaction de surchauffe et le tour est joué ou bien de déposer une bombe assez puissante, les possibilités sont nombreuses ! »
-« Bien sûr cette personne c'est moi ! Je ne me trompe pas ? »
-« Exact ! Au début le commandant Richardson avait été désigné mais au vu de tes nouvelles capacités, tu as tout de suite décroché la première place. »
-« Et comment s'appellent la planète et la ville ? »
-« La planète se nomme Xartos et la ville également. »
-« Et quel soutient je bénéficierais là-bas ? »
-« Ces détails seront donnés lors du briefing dans une semaine, mais je peux te dire que la chef opératrice Gilian sera l'officier de liaison entre Xartos et le Saratogan. Au fait, tu es libre. »

Au moment où il se leva, un officier de communication entra et lui murmura quelque chose dans l'oreille et mon père lui demanda si ils avaient put s'en sortir. L'officier lui répondit en hochant négativement de la tête, puis ils sortirent tout les deux.

Cela faisait une semaine que je m'entraînais, maintenant je maîtrisais beaucoup mieux mes pouvoirs, je devais faire appel à moins de volonté pour sortir mes lames et lever mon bouclier. Le camouflage optique n'était pas très au point, encore moins le thermique, mais pendant à peine sept jours d'entraînement intensif, ce n'était pas étonnant. Les quelques autres Fantômes de mon groupe m'évitais, vu que je n'étais pas des leurs, mais ça ne me gênais pas, de toute manière ces gars me foutaient la trouille à lire dans les pensées et à être si stoïques. D'ailleurs la télépathie était la seule capacité dont je ne bénéficiais pas, alors que même un Fantôme non entraîné avait ce don. Le truc que je trouvais le plus cool c'était la combinaison intégrale de Fantôme, avec jumelles thermiques intégrées, détecteurs de mouvement, vision nocturne, toute sorte de gadgets comme mini-laser, positionneur GPS, guidage laser d'attaques Yamato et nucléaires et j'en passe. Ma combinaison avait été spécialement conçue pour moi puisque les avants bras étaient dotés de canalyseurs psychiques pour me permettre de faciliter l'utilisation de mes lames psy, un peu dans le genre des armures protoss. Seulement je ne pourrais me servir de cette combinaison qu'en cas de dernier recours, au cas où la mission tourne à la boucherie, ce qui, je ne sais pas pourquoi, arrivera.

La dernière fois que je m'étais entretenu avec mon hôte protoss, c'était lors de ce rêve où il m'avait transmis une partie de ses pouvoir. Peut être avait-il périt à ce moment, normalement je devrais m'en foutre complètement, mais malgré moi j'espérais qu'il soit toujours en vie, après tout il me l'avait déjà sauvée plusieurs fois. Le jour J était aujourd'hui, rendez-vous en salle de briefing n°2 disait la note que le responsable d'entraînement m'avait donné la veille. Je m'y dirigeais en tenue réglementaire, sans armure ni arme mais en uniforme militaire. Beaucoup d'autres soldats se dirigeaient dans la même direction. Une fois arrivé dans la salle qui pouvait contenir une centaine de personnes et disposait d'un holo-projecteur au centre, je me suis assis à côté de Carole. Mon père, Richardson ainsi que quelques amiraux se trouvaient derrière l'holo-projecteur. Toutes les places n'étaient pas prises dans la salle, mais à vu d'oeil on devait bien être plus de quatre-vingt. Avant que la séance ne commence, Carole me murmura :

-« Tu sais pourquoi on est là ? Tout ce qu'on m'a dit c'était qu'on allait foutre la merde chez les umojans, mais c'est tout. »
-« En gros on doit faire péter un laboratoire sur une planète appartenant au Protectorat et éventuellement libérer les protoss qui s'y trouvent. Les recherches qu'ils font là-bas font aussi peur à l'Empire qu'aux protoss, du coup ils se sont alliés vu les circonstances pour démonter leurs manigances. »
-« T'as vu combien on est ! Me dit-elle. C'est une grosse opération qu'ils ont montés là, d'habitude une mission de ce genre ne comprends au maximum qu'une dizaine d'homme. »
-« Je sais oui, je ne suis pas plus rassuré que toi, surtout que je serais en première ligne vu mes pouvoirs... »

Elle ne sût pas quoi répondre et ce fût Richardson qui interrompit les diverses conversations pour commencer :

-« Messieurs, la mission que nous allons entreprendre et pour laquelle vous vous êtes entraînés pendant plus de six mois, pour la plus part, dit-il en me regardant d'un air accusateur, consiste à vous infiltrer au sein d'un complexe de recherche umojan et de le faire exploser. Si il vous l'est possible, vous libérerez les protoss présents. Je le répète, ceci est une mission d'infiltration, alors tenez vous bien tranquille. Si toutefois vous vous retrouverez démasqué, vous aurez le soutient sur place du commandant Keyser et de ses chars, les hommes concernés se levèrent et se rassirent, du capitaine Lisan et de ses marines, là une trentaine d'hommes se levèrent, du chef d'escadrilles Erald et des ses chasseurs Walkyries et Ombres, encore une fois les personnes se levèrent puis se rassirent. Et pour finir de l'unité de Fantômes dirigée par le lieutenant-colonel Andry, mais cette fois ci personne ne se leva, sans doute s'en croyaient-ils dispensés... »

-« Maintenant je cède la parole au colonel Hauler qui vous expliquera le déroulement de la mission. »
-« Merci commandant, à ce moment l'holo-projecteur s'alluma, montrant le Saratogan en approche d'une planète protégée par quelques cuirassés standard.. Le Saratogan nous servira de porte d'entrée pour la planète Xartos, nous pourrons ainsi vous débarquer sur la planète sans risque d'éveiller des soupçons. L'animation représenta une dizaine de transporteur se diriger vers la planète, puis vers une cité gigantesque, et plus précisément vers une base militaire. Officiellement vous constituerez l'escorte du percepteur adjoint Sullivan qui sera en fait le major Hauler, cette escorte sera justifiée par le fait que de très nombreux gangs surarmés gangrènent la ville. Des murmures s'élevèrent dans la salle mais mon père reprit la parole et l'assistance se tût. Il y a-t-il des questions ? »

Un soldat se leva et prit la parole :

-« Commandant Keyser monsieur, quelle approximation des forces ennemis avons nous ? »
-« Nos derniers rapports indiquent neufs cuirassé standards en orbite haute géostationnaire au dessus de Xartos ville. Au sol nous estimons leurs forces à une garnison d'infanterie, environ cent pièces d'artilleries lourdes et un système de défense spatial de classe PAI*. A cela il faut ajouter quelques escouades de chasseurs dont le nombre nous est inconnu. Donc une confrontation direct n'est pas envisageable. »
-« Chef d'escadrille Erald monsieur, d'après ce que vous dîtes, si nous sommes découverts, nous n'y survivront pas, alors qu'est ce qui est prévu si cette situation se présente ? »

L'un des amiraux lui répondit :

-« Le Destructeur, l'Invulnérable, le Glorieux, l'Impitoyable et le Meibourne sous mon commandement seront tout les cinq cachés derrière la lune que possède cette planète, la sortie hyperespace détruira les satellites d'observation situés derrière celle-ci et nous disposerons de quarante heures avant que de nouveaux satellites soient déployés. Si la situation au sol dégénère nous pourrons en dernier recours nous mettre en position de bombardement de missiles et tirs Yamato, ce qui vous laissera le temps de vous échapper. »
-« A mon tour j'ai une question pour le colonel Hauler, s'exclama ce qui ne pouvait être que le lieutenant-colonel Andry, quelles sont les probabilités de rencontrer des aliens hostiles ? J'ai besoin de cette information pour préparer mon unité. »
Mon père qui semblait assez gêné de cette question lui dit qu'à cet heure aucun aliens n'avait été aperçu sur Xartos, à part les protoss prisonniers bien sûr. Ensuite Andry regarda une dizaine de personnes dans les yeux et chacun d'eux répondit par l'affirmative d'un hochement sec de la tête. En regardant un peu autour de moi, je voyais tous les autres soldats aussi surpris que moi de cette démonstration télépathique.

A mon tour je me suis levé pour poser une question :

-« Si l'escadrille Nova se charge de cette mission, je suppose que nous ne pourrons compter sur des renforts extérieurs. »
-« Effectivement, cette mission n'existe même pas et officiellement, l'Empire ne peut se permettre de déclarer une guerre ouverte au Protectorat dans le contexte actuel, répondit mon père. Et pour clore ce briefing, je précise que la chef opératrice Gilian se chargera des communications du sol vers le Saratogan. Votre nom de code sera Alpha et le nôtre sera Bêta. Cette mission porte le nom de code de ComeandBack. »
-« En ce qui concerne les différents gangs de Xartos, précisa Richardson, il s'agit plus en fait de milices para-militaire anti-gouvernemental. Certaines n'ont que des armes de points, d'autres des véhicules blindés, des missiles et autres armes lourdes, donc attendez vous à riposter en cas d'attaque, vous n'avez aucune restriction de violence à l'encontre de ces bouseux, et surtout n'hésitez pas à demander soutient au gouvernement de Xartos si jamais vous êtes pris à parti. Maintenant rompez ! Le sauts spatial se fera dans quatre heures, rendez vous dans vos salles de préparations respectives puis dirigez vous en vers le hangar d'embarquement ! Allez ! Allez ! »
Tout le vaisseaux fourmillais de soldats, les techniciens couraient donner leurs rapports, les soldats se dépêchaient pour aller revêtir leurs tenues de combats umojane volée aux précédents occupants du vaisseau. Puis un choc se fit sentir par tout l'équipage, le saut spatial venait d'être effectué. Sans doute les chefs opérateurs avaient donnés toute les autorisations et codes d'accès pour valider l'approche de l'orbite de Xartos. Tout ce qui me permettait de savoir que les codes étaient juste fût l'absence de combats.

Et vingt minute plus tard, je me trouvais en salle d'embarquement, flanqué d'un uniforme de haut gradé umojan. Les immenses Goliaths entraient dans les gigantesques vaisseaux de débarquements, tout comme les chars qui s'activaient pour suivre leurs frères bipèdes. Les soldats prenaient place aussi dans la plus grande discipline, leurs lourds pas d'armures résonnaient comme une seul. De nombreux techniciens s'affairaient de partout, ici on remplissait de gaz Vespene certains vaisseaux, là on s'occupait, non sans insultes, du moteur d'un char qui avait calé. De puissants VCS chargeaient les soutes avec d'énormes caisses remplies de munitions, de vivre, de kits médicaux et de stim-packs. Je reconnus aussi avec les autres caisses une petite malle noir qui contenait ma combinaison de Fantôme. Ce qui me semblait le plus bizarre, c'était que tout ce monde portait les couleurs du Protectorat, pour un impérial comme moi cela me troublait. Je vis aussi un groupe en combinaison de Fantôme se faufiler dans ma navette, sans aucun doute l'unité d'Andry qui avait été assigné pour ma protection rapprochées. Carole s'approcha de moi avant d'embarquer elle aussi :

-« Voilà, on est parti maintenant, je te souhaite bonne chance et surtout fais bien attention à toi. Elle m'embrassa et parti suivre les Marines. »
Après m'être remis de ce baiser plus qu'inattendu, je prit place auprès des autres Fantômes dans la navette du percepteur adjoint Sullivan. Au travers des haut-parleurs j'entendis les différentes instructions des officiers navigateurs.
-« Fermeture des soutes ! Fermeture des accès au hangar ! Pilotes, enclenchés vos moteur ! Dépressurisation ! Ouverture du sas principal ! lancement dans 5...4...3...2...1...lancement ! »

Quelque part sur une plate-forme infestée dérivant à travers l'espace :

-« Kagg, envois ton essaim sur Xartos t'emparer des derniers spécimens. Envoi en reconnaissance nos derniers guerriers développés à partir des gènes recueillis sur Brontes 2. Je suis curieuse de savoir quels sont leurs capacités ! »
-« Bien, ô majestueuse Reine des zergs, la Surtur saura se rendre digne de votre puissance ! »

Planète Shakuras, citadelle noire :

-« Prélat Zératul, les terrans ne nous ont pas encore contacté ! Je n'ai aucune confiance en eux, nous devons intervenir nous-même ! S'exclama l'exécuteur Ark'rel avec une pointe d'impatience dans son discours télépathique. »
-« Bien, exécuteur ! Je vous charge d'une expédition pour libérer nos frère noirs et Judicateurs prisonniers sur Xartos. »
-« En Taro Tassadar, exécuteur. »
-« En Taro Tassadar, prélat. »

Planète judicateur quelque part dans le secteur Koprulu :

-« Nos espions sur Shakuras viennent de nous révéler qu'un groupe expéditionnaire vient d'être levé pour se rendre sur une planète terran pour libérer des Templiers noirs. »
-« Interceptez les et détruisez les ! Aldaris a commis le crime de s'allier aux renégats, mais nous ne faibliront pas ! Informez l'exécuteur Jysok de préparer une flotte, dites lui d'écraser les terrans si besoins est et toute autre forme hostile ! »
-« En Taro Adun, templier. »
-« En Taro Adun, Judicateur. »

*Protection Anti Invasion
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