Fanfiction StarCraft: Ghost

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La boîte de Pandore

Par Iric
Les autres histoires de l'auteur

Chapitre 1 : Convoitise

Chapitre 2 : Qui s'y frotte, s'y pique...

Chapitre 3 : Korhal

Un homme entra dans une cabine de pilotage entièrement plongée dans le noir et vint s'asseoir à côté du pilote.

« Tout est prêt Franck ? demanda le pilote.

- J'ai fini de les implanter sur la météorite. Ils se dirigeront automatique vers la cible quand tu appuieras sur ce bouton. »

Franck tendit la télécommande à Alexis, qui la prit en main. Il désigna de son index le petit bouton métallique recouvert d'un plastique rouge. Leur vaisseau, de classe « Marchand » était un petit navire de trente mètres de long et de dix huit mètres de large. De forme triangle mais au nez plat, le navire possédait deux réacteurs à ion placés sur le dessus du vaisseau. Deux canons à protons rétractables étaient installés sous les ailes du vaisseau, de manière à ne pas gêner le mécaniste d'atterrissage. Le vaisseau ne contenait qu'une soute, deux dortoirs et une salle principale qui regroupait la cabine de pilotage, la communication et la salle de détente, où l'on pouvait aussi bien se reposer que se restaurer. Les moteurs, quand à eux, étaient accessibles que de l'extérieur, mais le vaisseau contenait deux combinaisons spatiales.

Ils flottaient dans les noirceurs de l'espace à l'attente de quelque chose. Tous les systèmes étaient éteins à part celui de survie. Personne ne pouvait les détecter tellement leur signature d'énergie était faible à moins d'avoir un engin ultra perfectionné ou un vaisseau de l'armée de type béhémot minimum, mais un an après la fin de la confédération, le régime de Mengsk était loin d'être parfait. L'armée du nouvelle Empire n'était, dirait on, pas totalement sous contrôle. La majeure partie de ses forces était composée d'anciens marines de l'ancienne confédération. Beaucoup d'entre eux n'appréciaient pas de servir les rebelles qu'ils combattaient précédemment et ils étaient, pour la plupart, éparpillés dans les fin fonds de la galaxie, loin de Korhal.

Franck commençait à s'impatienter. Il tapota d'abord avec ses mains sur le tableau de bord de manière agaçante, qui lui valu un réprimande d'Alexis. Puis il prit une console portable qu'il avait emporté avec lui, qu'Alexis lui confisqua lui rappelant qu'ils devaient être concentrés sur leur objectif. Finalement, il prit son mal en patience et attendu.



Cela faisait plus d'une heure que le vaisseau stationnait dans l'espace. Aucun évènement spécial n'était arrivé.

« Putain, ça fait une éternité qu'on attend.

- Ferme-là ! Si c'est pour râler, dis rien.

- Mais comme même, si ça continue j'vais m'endormir. Ça va faire une heure et demi qu'on attend comme des blaireaux. Et si ton informateur t'avait menti ?

- J'avais installé un petit paquet d'explosif sous sa caisse avant de partir, il doit être mort à l'heure qu'il est. Depuis que les flics lui ont rendu visite, j'pouvais plus laisser ce p'tit con en vie sans craindre d'être découvert. Un de ses bouffons avait du cafter.

- Je croyais que les explosifs que je t'avais donnés, c'était pour éliminer ce ....

- Ferme là, il est là ! »

Un vaisseau émergea de l'hyperespace et stationna dans l'espace. C'était un cargo blindé, un de ces vaisseaux de la guilde des marchands de plus de cent mètres de long et soixante de large. Ils transportent à travers l'espace tout type de cargaisons, légales ou non. Tant qu'on les payait, ils effectuaient leur boulot sans poser de question.

« Bon, c'est parti, intervint Franck.

- Attends, répondit Alexis d'un ton sec.

Tout en retenant Franck, il lui montra ce que captait les radars spatiaux. Quelques instant plus tard, deux frégates sortirent de l'hyperespace et vinrent stationner, chacune d'un côté du vaisseau. La tension montait dans le Calliope.

- J'ai bien fait de le fumer ce con, soupira Alexis.

- On fait quoi maintenant ? demanda Franck, un peu perturbé.

- On s'en tient au plan. J'avais prévu l'arrivée de ces vaisseaux, ce serait trop facile sinon. Les missiles sont configurables à cette portée ?

- Ouais.

- Tu vas modifier la trajectoire de quatre lances missiles. Deux sur chacune des frégates. Le cinquième reste sur le cargo.

- Okay mais je vais devoir rallumer les système pour les configurer d'ici.

- On devrait avoir le temps d'intervenir avant qu'ils n'ouvrent le feu. »

Le vaisseau démarra. Dans chaque partie du vaisseau, la lumière apparu. Les moteurs commencèrent à ronronner et le bouclier était prêt à s'activer. La lumière du cockpit s'alluma à son tour et on pu voir les deux hommes. Alexis se tenait aux commandes du vaisseau. Les cheveux bruns et la peau blanche, il avait sur son oeil droit un cache, ainsi qu'une cicatrice qui parcourait un morceau de sa joue droite et un morceau de son sourcil droit. A quarante ans, il possédait toujours le même charisme que lors de sa jeunesse. A sa droite, se tenait Franck, un homme de peau brun au crâne rasé. Plus grand qu'Alexis, il était un peu plus costaud mais ses yeux, d'un brun mortel, transperçaient les personnes qu'il rencontrait, leur glaçant le dos. Il avait rencontré Franck lors de ses débuts de contrebandier. Lors de sa première mission, il l'avait vu dans un hangar à vaisseau, lorsqu'il était venu volé son premier navire. Franck lui avait conseillé un engin assez endommagé mais qui possédait des performances supérieures aux autres exposés. Lui aussi était venu voler un vaisseau mais était parvenu dans ce hangar que par le fruit d'Alexis. Il l'avait suivi et cherchait à le tuer quand il serait arrivé dans cette pièce, mais le charisme d'Alexis lui convaincu de créer un partenariat. Cela faisait maintenant dix sept ans qu'ils effectuaient leurs actes de piraterie ensemble et ils ne s'en lassaient pas, vu le prix de leurs rémunérations que leurs clients étaient prêts à mettre.

- J'en ai pour trente secondes.

- Tu en as vingt.

- Toujours à repousser mes limites, hein.

- Tais toi et bosses.

Dès que le vaisseau fut démarré, un message d'une des frégates vint s'engouffrer dans le système de communication du Calliope. Alexis attendit un petit moment avant d'ouvrir le canal.

« .... feu. Je répète. Frégate à navire marchand, déclinez votre identité sinon nous ouvrirons le feu ! »

- Encore dix secondes, dit Franck tendu.

« Répondez navire marchand, nous allons ouvrir le feu ! »

- C'est bon, déglutit Franck suant.

Alexis réagit directement. Il appuya sur le bouton de la télécommande et cent missiles de type « perforant » sortirent des cinq balistes de missiles. Les premiers vinrent s'écraser sur les boucliers de chacun des vaisseaux, explosant et endommageant les boucliers ennemis, puis les suivant les traversèrent pour créer des trous dans la coque de chacun des cuirassés. Les Frégates avaient eu le temps de lancer quelques torpilles en direction du Calliope. Mais les moteurs étaient prêts à démarrer. Quand les torpilles arrivèrent sur eux, les moteurs subluminiques se mirent à chauffer et éjectèrent des particules d'ions dans l'espace faisant démarrer le vaisseau de manière très rapides, ce qui correspond dans le langage automobile à un « burnout ». Alexis éjecta dans l'espace des leurres, et les torpilles changèrent de cible pour venir exploser au loin du Calliope. Les missiles perforants avaient fait leur boulot. Tous les vaisseaux avaient été dépressurisés et le capteur de vie n'indiquait aucun survivant. Le Calliope s'approcha des décombres en évitant les cadavres ou restes humains qui flottaient autour des débris. Il s'approcha du cargo blindé et s'accrocha à lui. Le vaisseau se mit en veille, désactivant tous les systèmes, hormis le système vitale. Les deux hommes sortirent du vaisseau en tenu d'astronaute et pénétrèrent dans le cargo par une brèche faites par un des missiles.

Dans le cargo, un chaos régnait. Des câbles électriques pendaient des plafonds métalliques et on pouvait ressentir ce que les hommes éprouvèrent lors de la dépressurisation au premier cadavre. Les mains arrachées par un objet tranchant, son visage était terrorisé. Ils continuèrent d'avancer grâce au plan fourni par l'informateur. Après quelques virages, ils arrivèrent sur une porte blindée endommagée. Franck pénétra le circuit de contrôle et déverrouilla la porte grâce à son mémo, un petit écran tactile qui lui permettait d'effectuer tout ce qu'il voulait tant que les programmes y étaient téléchargés. La porte s'ouvrit et des mains écrasées restèrent collées sur les parois de la porte. Des bulles de sang flottaient dans l'air. Ils approchèrent d'un cylindre de verre qui contenait un objet. C'était une sorte de cube émettant des lumières vertes intenses. Alexis s'approcha et tendit sa main. Alors qu'il allait la toucher, il s'arrêta net. Un système de sécurité devait sûrement encore être en fonction. Il demanda à Franck de vérifier mais il le détecta rien. Il s'avança, souleva le verre, le laissa flotter dans l'air et prit l'objet. Une alarme se déclencha et les systèmes hydrauliques de la porte se mirent en route. La plupart des circuits de la porte était hors service. Toute la force accumulée s'échappa par le contour de la porte en une fumée blanche épaisse. La porte refusait de se fermer. Ils savaient que s'ils n'étaient pas enfermés, il le devait à la chance. Un des missiles avait heurté pile l'endroit où se trouvait la porte et avait réduit à néant les circuits du couloir et de la porte. Les quelques lumières rouges en état clignotaient à intervalle régulier. Alexis connaissait bien la guilde des marchands, leur devise était : Transporter ou Mourir. Ils se doutaient de ce qui leurs arriverait s'ils s'attardaient encore. Ils se dépêchèrent de remonter dans le Calliope. Les systèmes démarraient à peine que les moteurs ronronnaient déjà. Ils se dégagèrent du cargo et des débris et ouvrirent une fenêtre d'hyperespace. Quelques secondes plus tard, le cargo blindé explosa.

Le Calliope se dirigeait maintenant sur Korhal.
Cela faisait quelques heures que le vaisseau voyageait en hyperespace. Chacun avait trouvé un passe temps.
Franck avait pris sa console et s'amusait à dézinguer des Zergs. Quant à Alexis, il était parti voir le mystérieux cube luminescent.

En s'en approchant, il ne détecta aucune source de radioactivité ou chimique émanant de ce machin, grâce à un détecteur qu'il est sur la paroi où se situe la manette d'activation de l'ouverture de la soute. Il s'approcha encore plus près et tendit doucement sa main vers l'objet. Plus il l'approchait, et plus l'objet brillait. Il ressentait de plus en plus de picotements au niveau de son avant bras. Il était aveuglé par l'objet. Ses yeux restaient ouverts sous la beauté de l'objet. Il se sentait dans un autre monde, un monde dans lequel il était léger comme une plume, un monde fantastique où les lois de la physique ne s'exercent. Avant qu'il ne le touche, Franck l'appela, ce qui le fit sortir de son état. Il devait venir immédiatement, ils avaient un problème. Il pressa le bouton de l'intercom de la soute et répondit à l'affirmatif.

Ressortant de la soute, il abaissa la manette murale, qui revint aussi tôt en position première, et la porte de la soute se referma. Il traversa le couloir délimitant les deux chambres et arriva dans la salle principale. Franck avait laissé sa console allumée sur l'étagère métallique qui se trouvait à côté de lui, on pouvait entendre le bruit des Zergs qui étaient entrain de le tuer, suivi au bout d'un moment par une voix féminine qui annonçait : « Game Over ».
Il était entrain de manipuler l'écran tactile de contrôle afin d'estimer les problèmes qu'ils avaient. Le vaisseau tremblait anormalement depuis plus de cinq minutes. Il dirigea son diagnostique sur les moteurs et l'écran de contrôle afficha une des fenêtres en plein écran qui indiquait une hausse du régime, s'approchant de plus en plus du niveau critique. Alexis s'assit aux commandes et configura l'arrêt des moteurs hyperspaciaux. Quelques secondes plus tard, les données furent enregistrées et le vaisseau sortit de l'hyperespace. Alexis éteignit tous les systèmes et les relança. Les moteurs ronronnaient de nouveau correctement. Franck lança tout de même un diagnostique complet sur le Calliope. Après quelques minutes d'attente, plus aucun problème ne fut à détecter et Alexis rouvrit une fenêtre hyperspatiale en direction de Korhal.

« Bizarre, bizarre. Les moteurs qui s'emballent, et impossible de les arrêter, c'est bien la première fois que ça nous le fait, hein Alex...... Oh !.... T'es là ?

Alexis revint subitement à la réalité et déposa ses pieds de la console sur le sol. Il fixa Franck et fini par parler.

- Ouais, je pensais, c'est tout.

- Ah ouais.... C'est quand t'es descendu voir notre cargaison que les moteurs ont commencé à disjoncter... T'as foutu quoi là bas ?

- Rien.

- Te fous pas de moi !

- J'te dis rien ! C'est clair ! Non ?!

- J'n'aime pas ça. Tu connais la règle : pas touche à la marchandise qu'on transporte, ca pourrait nous amener des emmerdes. On a fait une fois la connerie, j'ai pas l'intention d'la refaire.

- Allez, j'vais roupiller. Tu commences sérieusement à me gonfler.

Alexis se leva et se dirigea vers sa chambre mais Franck intervint une dernière fois.

- J'vais sceller la soute jusqu'à notre arrivé, comme ça pas'de soucis.

- Fais c'que tu veux, moi j'en ai rien à foutre. »

Après un dernier regard, il pénétra dans sa chambre et se jeta sur son lit. Il repensait à l'objet et l'effet sur sa main. Il trouvait ça étrange. Il ne savait pas ce que c'était, mais l'homme qui lui avait demandé de le lui procurer y tenait énormément. Puis il laissa sa fatigue le rattraper et s'endormit.

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Alexis dormait depuis bientôt deux bonnes heures quand il se réveilla subitement. Le vaisseau subissait de fortes secousses, ce qui le fit tomber par terre. Il commença à lancer divers jurons sur son coéquipier, qui devait veiller sur son vaisseau, pendant qu'il se dirigeait vers la salle principale quand il vit qu'il n'y avait personne aux commandes. Il se dirigea vers le tableau de bord et vit plusieurs voyants clignotaient rouge vif. Il essaya de retenter une sortie d'hyperespace mais les commandes ne répondaient plus. Au bout d'un moment, une étincelle jaillit du clavier vers lui qui la reçu en plein sur les doigts.

Après s'être pris un coup de jus, dont il se souviendrait, il chercha Franck et pensa tout de suite à la marchandise. Il devait sceller la soute et ne l'avait sûrement pas fait. Il courrait de plus en plus vite et arriva à la porte de la soute. Il actionna la manette et la porte s'ouvrit. Franck était devant le socle de l'objet mais tenait entre ses mains le cube vert. Des éclairs verts traversaient son corps, en ressortaient par la bouche et les yeux. Alexis prit la première barre de fer qu'il trouva et frappa aussi fort que possible le cube. Il percuta la cloison mais ne subit aucun dommage puis la lumière, qu'il dégageait, disparu. Quant à Franck, il tomba au sol, et quand Alexis s'en approcha, il constata que son corps était brûlant.
Il l'attrapa par les dessous de bras et le traîna jusqu'à la douche. Le vaisseau descellera d'un coup sec, l'hyperespace venait de s'interrompre automatiquement, le système de gestion avait repris le contrôle. Il le mit assis contre le mur de la douche et l'aspergea d'eau froide. Alexis alla chercher son mémo et le colla contre la poitrine de coéquipier. Grâce à une petite plaque métallique située dans le dos de l'appareil, il pouvait lire la température de Franck. Elle était de quarante cinq degrés mais elle descendait au fur et à mesure que Franck restait sous l'eau glaciale. Puis sa température stagna à quarante degrés. Il le sortit de la douche et vint le mettre dans sa chambre. Il le coucha sur son lit et lui donna des médicaments pour qu'il se remette. Il se dirigea ensuite vers l'écran de contrôle pour constater que les moteurs hyperspaciaux avaient été sérieusement endommagés et qu'un départ immédiat serait impossible. Il mit son vaisseau en veille et le Calliope stagna dans le vide. Alexis alla dans sa chambre et mit sa combinaison spatiale pour allait constater l'ampleur du désastre. Arrivant à la porte de décompression, il l'ouvrit et pénétra dans le sas. Il pressa un bouton et la porte d
errière lui se ferma et la dépressurisation se fit. La porte extérieure s'ouvrit alors et Alexis commença son voyage vers les moteurs.
Il activa ses bottes magnétiques et vint s'accrocher à la cuirasse du vaisseau. Arrivant devant le premier panneau, il l'ouvrit et constata que le premier moteur n'avait pas eu grand-chose. Seulement un circuit avait grillé, il en aurait pour deux minutes à le remplacer. Il se dirigea ensuite vers le second moteur, qui lui, était sérieusement endommagé. Les moteurs subluminiques et les moteurs hyperspaciaux formaient les deux moteurs extérieurs du vaisseau mais chaque moteur était séparé en deux. Une partie pour le moteur spatial et une autre partie pour le moteur hyperspatial.

Lui qui s'imaginait déjà à siroter un de ces merveilleux cocktails dans une grande et belle villa après avoir ramené la marchandise, et bien il pouvait toujours continuer de rêver. Le moteur n'était pas réparable sans l'aide de Franck. Il commença à réparer ce qu'il pouvait.

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Dans un hangar, deux hommes armés patrouillaient. Plus loin se trouvait une pièce. Dans cette pièce se tenait un homme. Il discutait par moyen holographique à un inconnu. L'homme qui apparaissait en hologramme était lui-même dans une pièce sombre et rien ne laissait distinguer de qui il pouvait s'agir, à part d'un fumeur. Des nuages de fumée s'extirpaient de sa bouche à chaque expiration. Un cigare à la main, il discutait avec son interlocuteur.

« Où en est votre mission ?

L'homme expira une autre bouffée de fumée.

- Tout se déroule très bien. Mes espions m'ont informé que les vaisseaux marchands se sont fait piller par un vaisseau inconnu et qu'il aurait eu le temps de voler la boite.

- Bien... Il expira une nouvelle bouffée de fumée. Quand ils arriveront, ils auront sûrement du goûter à la puissance de cette relique et ils demanderont sûrement bien plus que ce qu'ils n'avaient fixé à la base. Offrez leur tous ce qu'ils veulent.

Il expira une nouvelle fois un nuage de fumée.

- Mais ..... Un signe de désapprobation apparaissait sur son visage.

- Et éliminez les ensuite.

- A vos ordres. »

La transmission s'acheva et l'hologramme disparu.

Comprenant le plan de son patron, le meilleur moyen d'obtenir leur objet sans aucune résistance était d'acquiescer à leur demande pour être sûr d'avoir l'objet. Les tuer n'était qu'une simple formalité. Un sourire sadique se dessinait sur son visage. Il remballa son matériel et sortit de l'hangar escorté par ses deux hommes de mains.
Une voiture l'attendait devant. Il monta dedans avec ses hommes et celle-ci démarra au quart de tour laissant des traces de pneus brûlant sur le macadam...

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Le Calliope flottait dans le vide depuis trop longtemps pour Alexis. Franck ne s'était toujours pas réveillé et le second moteur n'était pas réparable par sa personne. Ses talents médiocres en mécanique lui valaient ses pires réprimandes. Il s'énervait de plus en plus quand finalement il abdiqua. Il rentra dans le vaisseau laissant sa colère s'estomper et sa culpabilité le rattraper. Il pénétra dans sa chambre et vit son ami toujours amorphe. Franck était dans un sale état et tout ça à cause de ce cube. Il frappa du pied contre sa commode, ce qui ne lui procura qu'une douleur de plus. Il s'assit sur son lit et se frotta son pied, quand une voix émana à côté de lui.

« Surtout te gène pas, écrase moi le pied, j'irais encore mieux.

- T'es réveillé !

Ils s'échangèrent un coup de poing à poing, signe de leur amitié.

- Hé hé. Ouais, depuis quelques minutes et ça m'a bien fait rire ton coup dans la commode. T'es vraiment nul.

- Oh la ferme. Qui est ce qui c'est aventuré dans la soute alors qu'il disait la sceller, hum ?!

- Ouais c'est bon. Alors, on est arrivé ?

- Arrivé ! On est coincé entre deux systèmes, dans un endroit désert, tant que t'auras pas réparé le moteur que ta flinguer. J'en ai réparé un à moi seul, sois content.

- Hum...

Franck le dévisagea et ajouta :

- Un circuit grillé je parie.

- Ouep, souriant, il lui tapota l'épaule et se leva.

- Bon, je vais aller voir. Franck commença à enlever sa couverture.

- T'es en état ?

- Non. Mais je m'en fous, j'ai pas envie de continuer de moisir dans ce secteur. Il se leva à son tour et se dirigea vers son compagnon.

- C'est bon de te revoir, déclara Alexis.

- Ouais, j'te remercie quand même pour m'avoir aidé t'à l'heure.»

Franck sortit de la chambre d'Alexis pour pénétrer dans la sienne. Il sortit sa combinaison et se dirigea vers le sas. Quelques minutes plus tard, il travaillait sur les circuits du second poste de moteur.

Une heure passa et Franck travaillait toujours sur le moteur. Alexis quant à lui se reposait dans la salle de séjour ou plutôt la salle principale. Il lisait un magasine sur les dangers de l'espace et buvait un pastis en même temps, puis s'arrêta net lorsqu'il tomba sur un passage. Il déposa mal son verre sur la table de séjour qui se renversa. Il se dépêcha à la console de contrôle du vaisseau et démarra les systèmes de radars. L'antenne se déploya sur le toit du vaisseau, qui surprit Franck. Il demanda à Alexis ce qu'il faisait mais il eut pour réponse « T'inquiète ». Il continua à travailler sur le moteur. Pendant ce temps, son compagnon activa un à un les différents capteurs spatiaux du Calliope lorsqu'un de ces capteurs signala, par trois bip sonores, qu'un danger s'annonçait. Un zoom s'effectua sur la zone de l'espace concerné et des milliers de micrométéorites se déplaçait vers eux à une vitesse dépassant mach cinq. Ils seraient là dans moins d'une minute.

« Franck ! On est encore dans la merde ! T'as fini de réparer ce moteur ?

- Pratiquement, encore une à deux minutes et c'est....

- T'as trente secondes !

- Encore à repousser mes limites.

- C'est pas un jeu cette fois, des milliers, voir millions de micrométéorites se dirigent sur nous ! Si le moteur n'est pas réparé à temps, on se retrouvera en enfer.

- Tu pouvais pas le dire plus tôt ! »

Franck bossait de plus en plus vite quand il leva la tête. Il vit un nuage gris étincellent se diriger vers eux. Les étoiles, qu'il apercevait depuis sa position, étaient à présent totalement cachées. Il était affolé, il suait et commençait à croire à l'inévitable quand il constata qu'il avait enfin fini. Il envoya à Alexis le message et le bouclier du vaisseau s'activa. Le nuage arriva sur eux et des milliers de petites météorites s'écrasèrent sur leur bouclier. Cela dura une bonne quinzaine de secondes puis le nuage disparu à l'horizon. Franck était collé sur le dos au Calliope et ne bougeait toujours pas. La respiration haletante, il se releva doucement n'entendant toujours pas son coéquipier l'appeler dans son oreillette. Il ne réalisait toujours pas qu'il était vivant. Il observa depuis son casque l'état de sa combinaison. Celle-ci était intacte. Il se dirigea vers la salle de dépressurisation et y pénétra. Il appuya sur le bouton face à la porte et la salle se remplit d'oxygène et la gravité artificielle s'activa. Ses pieds retombèrent sur le sol et il se dirigea vers sa chambre. Il se changea, se rafraîchit le visage et mit de nouveaux vêtements. Il rejoignit son compagnon dans la salle principale et s'assit à côté de lui.

« Bon boulot, le félicita Alexis.

- Merci, il souffla et se laissa tomber en arrière sur la chaise métallique.

- C'était comment là haut ?

- D'la rigolade.

Il souffla une nouvelle fois et fit un point sur ce qu'il venait de lui arriver puis il finit par dire :

- Allez, on se casse d'ici. J'en ai eu pour ma dose.

- Démarrage des moteurs hyperspaciaux. Saut dans cinq secondes.

Le vaisseau pénétra dans une nouvelle fenêtre hyperspatiale et disparu.
Korhal...

Jadis une planète prospère, elle fut anéantit avec tous ses habitants lors du « Grand Massacre » programmé par la Confédération. Elle apparaissait comme une planète dangereuse aux yeux des dirigeants de la Confédération, se permettant de penser autrement, de se rebeller et de faire découvrir les revers de la Confédération ; et publiquement, elle apparaissait comme une planète hostile, disposant de moyen terroriste contre Tarsonis...

Il y a un an maintenant, après la chute de la Confédération et l'avènement de l'Empire Terran, Arcturus Mengsk avait décidé de réhabiliter Korhal. Un grand morceau de l'ancienne capitale avait été nettoyé de toutes traces nucléaires grâce à un satellite qui permettait de créer un dôme énergétique* autour d'elle et qui lui permettait de rester saine en attendant de pouvoir purifier le reste de la planète. Pendant ce temps, une station orbitale avait été construite à côté de la planète afin de permettre d'établir un commerce dans cette zone et surtout pour simplifier le transit des matières premières qui devaient servir à la reconstruction de Korhal, car la haute atmosphère contenait encore de nombreuses particules radioactives, et sans un vaisseau adapté, il était impossible de descendre sur la planète.

_______________


Le voyage d'Alexis et de Franck arrivait à son terme. Le Calliope émergea de l'hyperespace et vint se placer à proximité de la station. Cette station orbitale était en forme de grosse boule métallique, bien que la surface n'était pas lisse et que des renfoncements de plus d'une cinquantaine de mètres était apercevable.

De plus de vingt kilomètres de diamètre, elle était dominée par deux gigantesques antennes situés à chacun des pôles, ce qui permettait à la station de continuait de tourner autour de la planète sans effectuer de rotation sur elle-même. Elle possédait des aires d'amarrages sur toute sa surface avec plusieurs aires internes privilégiés aux entretiens des navettes ou des vaisseaux spatiaux.

A l'intérieur, il s'agissait d'un véritable complexe s'étalant sur près de cinq cents mille pièces, constituées pour la plupart de chambres. Pour un repérage plus clair, il était fractionné en quatre afin de ne pas s'y perdre. De plus chaque partie de la station contenait tout ce qui était nécessaire afin de la rendre complète : hôpitaux, hypermarchés, salles de divertissements, une partie intégrale réservée au recrutement de l'armée, etc.... Alexis et Franck devait se rendre dans le secteur deux : le secteur commercial.

Stationnait à côté d'une des passerelles d'amarrage de la station, les propulseurs latéraux du Calliope s'enclenchèrent et le vaisseau se déplaça lentement jusqu'à la porte d'accès.

« Activation des propulseurs latéraux gauches »

« Désactivation des propulseurs dans cinq secondes....quatre....trois....deux....un....top !

« Extinction des propulseurs latéraux gauche »

- Désactivation effectué. Bouclier désactivé, amarrage dans quinze secondes. Canons protons rétractés. Moteurs subluminiques désactivés.

« Amarrage réussi »

Le vaisseau tressaillit légèrement au moment de l'accrochage à la plateforme d'amarrage. Les caméras externes montraient des pivots s'enfoncer dans les ports autour du sas, pour une étanchéité maximum.

- Désactivation des systèmes de bord terminée, repris Franck.

« Je vous souhaite une bonne journée »

- Bon, on y va. »


Après le message d'au revoir délivré par l'intelligence artificielle du vaisseau, Franck et Alexis se levèrent et se dirigèrent vers le sas. Arrivé devant, Franck entra des données dans le boîtier de contrôle de la porte intérieur du sas et celle-ci s'ouvrit en même temps, que la porte extérieure du sas. Ils sortirent du Calliope et pénétrèrent sur la plateforme d'amarrage. Celle-ci était petite et on pouvait difficilement se déplacer côte à côte. Alexis passa devant pendant que Franck fermait le vaisseau. Arrivés à la fin du couloir, Franck condamna la porte afin que personne ne puisse pénétrer sur cette plateforme.

« On se dirige vers le bar de ce secteur. Un homme nous y attend. C'est le représentant de notre client, dit Alexis sur un ton relativement calme.
- J'espère qu'on n'aura pas d'emmerdes.
- Ne t'inquiète pas, j'ai tout prévu, le rassura Alexis tout en lui montrant le pistolet qu'il avait attaché à sa ceinture.
- J'espère que ça les dissuadera de faire quoi que ce soit, soupira Franck pas convaincu. »

Ils marchèrent pendant un bon moment à travers les couloirs métalliques de la station. Le sol était formé de grilles métalliques et on pouvait apercevoir des tuyaux se promener en dessous. Le plafond était fait entièrement de plaque-néons**, ce qui permettait de se croire en pleine journée. Finalement, ils arrivèrent devant une porte qui conduisait sur le secteur numéro deux. Elle s'ouvrit et la différence se fit instantanément. Le sol s'étendant à présent sous eux était formé d'une sorte de moquette brune et les couloirs étaient très larges. Le plafond n'avait pas changé mais les murs n'étaient plus métalliques mais ils avaient revêtu la même matière que le sol. Un écran incrusté sur l'une des parois d'un mur d'angle indiquait le chemin à prendre pour se rendre au bar de ce secteur. Alexis et Franck bifurquèrent à droite et s'y dirigèrent. Ils marchèrent pendant une bonne dizaine de minutes puis ils y arrivèrent. Les deux portes coulissèrent automatiquement et un immense brouhaha rompit le silence qui les accompagnait plus tôt.

Ce bar était gigantesque. Devant eux s'étalait la première partit du bar sur plus de cent mètres. La salle était pleine. Toutes les tables étaient prises. Ils se dirigèrent vers le bar puis les portes derrière eux se fermèrent. Arrivés devant le bar, le barman les reconnut tout de suite et les emmena sans un mot vers une pièce reculée. Alexis et Franck furent surpris de se voir être ainsi canalisé. Ils arrivèrent devant une porte que le barman ouvrit avant de s'en aller. Ils y pénétrèrent puis la porte se referma. Ils s'assirent chacun sur l'une des chaises qui entouraient la table. L'homme était seul, et on ne pouvait distinguer aucune émotion sur son visage. On pouvait à peine apercevoir qu'il portait un costard. Il prit une dernière bouffée de fumée et écrasa son cigare dans un cendrier incrusté dans la table qui disparu immédiatement après que l'homme est retiré sa main.

« Bien le bonjour messieurs. J'espère que tout c'est bien passé.
- Tout c'est presque déroulé comme prévu. Il y a juste eu un problème, dit Alexis, canalisant son stress.
- Ah bon ? Lequel ? demanda l'homme, avec un semblant de surprise.
- Votre marchandise, qui était sensé être sans danger, a sérieusement endommagé notre appareil et notre contrat n'incluait en aucun cas le transport de matériaux dangereux à notre bord.
- Je vous comprends... L'homme commença à croisez ses mains. Mais comprenez que nous espérions que cela n'arrive pas. La boîte reste inactive tant qu'on ne la touche pas, ou plutôt tant que l'on n'essaye pas de l'étudier, répondit l'homme d'un ton sec.
- Oui.... Il est vrai que nous avons essayé de savoir à quoi elle pouvait servir, mais nous voulions ainsi vérifier si elle représentait un danger potentiel pour nous et il c'est révélé que oui, broncha Alexis.

Franck restait sur sa chaise à écouter la discussion. Il en avait déjà marre. Il ne disait rien mais il se recroquevillait de plus en plus, il n'arrivait plus à tenir en place.

- Nous aurions du vous avertir, mais les ordres venaient de mon patron, pas de moi, sachez le.
- C'est pourquoi nous souhaitons voir notre paie augmentée. Alexis repris son souffle. D'abord une prime de cinquante mille dollars afin d'effectuer les réparations nécessaires à notre vaisseau et ensuite, nous souhaitons voir notre rémunération triplée, reprit Alexis sur un ton sec.
- Et bien cela sera fait, mais laissez moi le temps de rassembler cette somme. Cette transaction sera impossible depuis cette station. Retrouvons nous demain à sept heure, termina t'il.
- Très bien, répondait Alexis plus que souriant. Et où se situeras le rendez vous ?
- Sur Korhal.
- Comment ? Sur Korhal ! Nous ne pourrons jamais nous y rendre ! Notre vaisseau est un simple vaisseau marchand ! Il n'est pas conçu pour supporter un voyage dans un champ de radioactivité, qui est complètement saturé ! Cria Franck.
- Je suis sûr que vous trouverez un moyen. Sur ce, je dois vous laisser. A demain. »

L'homme se leva le sourire aux lèvres et se dirigea vers la sortie, laissant Alexis et Franck complètement fou de rage, seuls dans la pièce.

« Il peut se la mettre ou je pense sa boite, rétorqua Franck.
- Du calme, on trouvera un moyen.
- Un moyen ?! Il n'en existe aucun ! Ah moins de voler un des vaisseaux navettes, c'est notre seul chance.
- Je pense avoir une idée, et on ne volera rien du tout. Va finir les réparations du Calliope et fait en sorte que les moteurs puissent résister à des tensions extrêmes, car si mon plan est réalisable, je crois que nous aurons besoin de toute la puissance de nos moteurs. Je te laisse, je vais me renseigner. »

Alexis sortit de la pièce et bifurqua à gauche vers la sortie du bar. Franck était bouche-bés. Il ne revenait pas qu'Alexis trouve que l'idée d'aller sur Korhal était aussi simple que bonjour, surtout avec leur vaisseau. Il se leva et se dirigea vers la sortie, direction le Calliope.

_______________


Franck était à l'intérieur du vaisseau pour mettre au point les dernières configurations des moteurs et pour désactiver plusieurs sécurités, qui en cas de trop fortes tensions, configurent l'arrêt des moteurs pour éviter qu'ils explosent. Il se dirigea vers l'écran de contrôle et commença la désactivation des sécurités mineures. Il pénétra le programme s'occupant de la gestion des moteurs et commença à passer en revue les diverses sécurités existantes et désactiva au fur et à mesure celles qui étaient concernées. Pendant qu'il les passait en revue, il remarqua qu'un programme avait été récemment installé, il n'avait que quelques heures. Il changea de chaise pour aller sur celle d'Alexis et démarra les enregistrements vidéo. Il mit d'abord vitesse accélérée pour passer ce qu'avaient pris les caméras au début de la journée, pour arrivé à l'heure souhaitée : cinq heures du matin. C'était l'heure à laquelle ils avaient amarré à la station orbitale. Il passa encore en accéléré. Il se vit alors sortir du Calliope avec Alexis. Les minutes passèrent sans que rien de suspect n'arrive, puis soudain à cinq heures dix huit précise, les cameras n'affichèrent plus rien pendant cinq minutes. Mais Franck ne s'avoua pas battu pour autant. L'homme ou les hommes avaient certes réussi à pénétrer son système et à désactiver pendant un court instant ses caméras, mais ceux de la station étaient particulièrement bien sécurisés. Il retroussa ses manches et commença le piratage.

_______________


Alexis s'était rendu au point de renseignement du secteur deux pour en apprendre un peu plus sur la réhabilitation de Korhal. Il entra les mots-clés souhaités dans le moteur de recherche de l'ordinateur et l'ordinateur lui afficha ce qu'il cherchait en 3D. Une maquette complète du système solaire, avec la planète Korhal et un satellite tournant autour. Il découvrit qu'un satellite géostationnaire survolé uniquement la position de la capitale de Korhal et la protégeait grâce à un dôme. Ce dôme était lié au satellite par une sorte de tube énergétique. Des informations, en bas de la page, expliquait qu'il était impossible de transmettre des messages de l'autre côté de ce barrage électromagnétique. Il pensa alors à un plan afin d'entrer dans la capitale. Il était risqué mais valait le coup d'être approfondi. Il se pencha sur le sujet...

_______________


Des heures avaient passé depuis que Franck était revenu du bar. Il avait fini de pirater le système de vidéo de la station et découvrit que deux hommes avaient pénétré son vaisseau. Il chercha le maximum d'informations sur eux et découvrit qu'il s'agissait de récidivistes. Ils avaient été arrêtés plusieurs fois pour vols, agressions, meurtres et piratages informatiques, et étaient désormais recherchés par les forces de police de Tarsonis. Étant détruite, plus rien ne les empêcher de faire ce qu'ils voulaient tant que les forces de police du nouvel empire ne seraient pas fonctionnelles et si elle souhaitait reprend les anciens dossiers.

Après avoir découvert ce qu'il cherchait, il isola le programme et fini de désactiver les sécurités qui restaient. Il ne lui restait plus qu'à sortir du vaisseau afin de modifier quelques paramètres des moteurs manuellement. Il sorti du Calliope avec sa combinaison spatiale par la soute et modifia les circuits des moteurs afin d'augmenter leurs puissances. Il dériva la plupart des circuits d'alimentation directement vers le moteur. Ils risquaient de surcharger mais il agissait selon les ordres d'Alexis. Il rentra au vaisseau et eut un déclique. Il n'avait pas vérifié si la boîte était toujours là. Il réactiva la gravité artificielle de la soute et retomba lentement sur le sol. Il enleva sa combinaison qu'il jeta au sol. Il s'approcha d'une plaque métallique où était sensée être la boîte. Il avait installé dans le sol de la soute un système de brouillage afin de pourvoir cacher des objets sans qu'ils puissent être détectés lors de contrôle de « routine ». Il approcha son mémo de la surface de la plaque et démarra un programme. Il s'agissait d'une interface codée permettant de désactiver les sécurités et de déclencher l'ouverture de la cachette. Franck entra le code d'identification et les sécurités se désactivèrent. Un voyant de l'interface de son mémo passa au vert, signalant que le compartiment pouvait être ouvert. Il activa alors l'ouverture et celui-ci s'ouvrit. La boite s'y trouvait encore. Il décida de la laisser dedans. Il activa la fermeture du compartiment et réactiva les sécurités et se dirigea vers la salle principale. Arrivé devant le sas de sortie du vaisseau, il y rencontra Alexis qui venait tout juste de terminer ses recherches.

« J'espère que t'es prêt à partir, dit Alexis à Franck sur un ton plutôt sérieux.

- Les moteurs sont complètement débridés. Plus aucune sécurité n'est active. Mais j'ai décelé un spyware dans les programmes du vaisseau. Il semblerait que des personnes nous aient rendu visite pendant notre rendez-vous avec le type du bar. J'ai scellé le programme, il ne nous causera aucun ennui, termina Franck.
- Assez perdu de temps, notre rendez-vous débute dans moins de deux heures. Le voyage risque d'être mouvementé et sur ce coup, ça passe ou ça casse.
- J'espère que ce n'est pas encore un de tes plans insensés !
- Tu devrais me connaître assez bien pour savoir, que sur un coup comme ça, tout est calculé à l'avance.
- T'as pas répondu à ma question. Reviens ici ! Dans quelle merde va-t-il encore me mettre... »

Franck détestait quand Alexis lui faisait ces coups là. Il ne l'écoutait pas et il fallait s'attendre au pire. Il se rappelait de la fois où il devait dévaliser un vaisseau cargo et que le seul moyen, selon Alexis, étant de passer en mode furtif sous le vaisseau pour le pénétrer secrètement. Évidemment le plan ne s'était pas du tout passer comme prévu. En passant en mode furtif, la plupart des systèmes de contrôle s'éteignirent. Le vaisseau avait été mal orienté à la base et lorsqu'il passa sous le cargo, il était trop tard pour le manoeuvrer et un des moteurs fut arraché. Il avait réussi à perforer la coque du cargo avec le moteur. Lorsqu'ils furent repérés, ils s'en allèrent avec un moteur mais l'autre, qui était resté sur le cargo, était entré en surcharge et explosa, détruisant le cargo. Si pour des missions de broutilles, il risquait leur vie alors qu'adviendrait il d'eux lorsqu'il s'agit de traverser une atmosphère radioactive !

Franck s'était calmé et avait décidé de rejoindre Alexis aux commandes de l'appareil. Il s'assit à côté de lui et après un long silence finit par lui demander quel était son plan.

« Alexis... C'est quoi encore ton plan foireux.
- Ah Franck ! Je te suis reconnaissant de la confiance que tu me portes. Cette fois-ci j'ai tout prévu !
- Oh non. Je ne crois pas. La dernière fois que tu m'as dit ça, on c'est retrouvé avec un réacteur en moins et une marchandise détruite.
- Et voilà. Tu recommences. C'est arrivé c'est vrai ! Mais si on compte le nombre de mes plans réussis, il y a peu de chances pour que celui-ci rate ! Maintenant, tu l'as ferme et tu fais ce que je te dis de faire !

Alexis ne semblait plus d'humeur à subir les caprices de Franck. Son compatriote n'avait pas l'air de s'amuser aussi. Il était encore plus énervé qu'auparavant, puis il décida d'en finir une bonne fois pour toute avec leur mission.

« Allumage des systèmes principaux et secondaires, commença Alexis.
Franck regarda sur son écran et valida la commande.

« Système principaux et secondaires activés. Prêt à passer en phase deux »

- Désamarrage du Calliope en cours. Démarrage des moteurs subluminiques en attente.

« Désamarrage effectué. Enclenchement des moteurs subluminiques »

- On est prêt Alexis.
- Et bien on y va ! Acheva Alexis croisant les doigts pour que tout se déroule comme il l'avait prévu. »

Les moteurs du vaisseau grésillèrent, puis éjectèrent des particules ioniques dans l'espace. Le vaisseau se déplaça de plus en plus rapidement jusqu'au satellite. Franck ne voyait toujours pas par quel moyen ils pourraient aller sur Korhal sans voler un vaisseau approprié. Le Calliope se rapprochait de plus en plus du satellite. Puis il arrêta son approche et se dirigea vers le flux électromagnétique. Franck avait vu où il voulait en venir et comprenait pourquoi il souhaitait désactiver les sécurités des moteurs.

« Tu vas pas faire ça Alexis !
- Oh que si ! Tiens toi bien car la pénétration dans le flux va être terriblement secouant ! »

_______________


A l'intérieur du satellite, deux marines veillaient sur le bon déroulement des opérations de nettoyage de la planète. Ils devaient gérer le flux de particules pour veiller à ce qu'il reste stable. C'était un travail terriblement ennuyeux et le fait qu'on les laisse seul à contrôler le satellite, rendait leur travail encore plus lassant étant donné que la station était complètement automatisée.

« Voilà ton café George.
- Merci Max, répondit-il par réflexe.

George prit son café et commença à le boire. Il le bu d'un trait puis jeta le gobelet dans une des poubelles.

- Quel métier de merde. On n'a rien à faire de toute la journée et on se fera relayer seulement dans d'un mois.
- Ouais, c'est vraiment un métier pour gonzesse mais au moins, on est à l'abri de tout danger, non ? »

La console de détecteur de proximité émit un léger signal sonore indiquant qu'un vaisseau pénétrait dans une zone de vol refusé au civil.

« Que se passe t'il ? demanda le technicien qui venait de boire son café.
- On a une intrusion, lance le protocole d'identification. »

Sur l'écran de contrôle, une fenêtre était ouverte et une barre oblique clignotée. George entra le code de service afin que le satellite s'occupe d'effectuer lui-même l'identification.

« Voyons voir ce que ça donne. »

Pendant vingt secondes, les deux marines attendirent le message de réponse. Il avait l'habitude de ces cas là. De nombreux vaisseaux passaient à proximité du satellite et le protocole d'identification, ou de dissuasion de se rapprocher, se dérouler normalement à chaque fois. Mais cette fois-ci, aucune réponse.

« Le temps limite va être dépassé, il faut faire quoi après ?
- Rien. L'ordinateur de gestion envoie un second message et nous attendons.
- C'est tout ?
- Malheureusement. Voilà, il a été envoyé.
- Et il dit quoi ce message ?
- Il leur dit que...

« Activation des tourelles à protons. Ouverture du réceptacle des roquettes H.A.L.O. Système de défense enclenché. »

- Il se passe quoi ?!

Le satellite fut secoué par une explosion, une fenêtre de l'écran de contrôle se détacha des autres et s'agrandit.

« Tourelle de défense n°6 détruite »

On pouvait observé que la tourelle avait été complètement détruite par un tir à proton provenant du vaisseau marchand.

- Ce vaisseau vient de nous tirer dessus ! Je vais contacter le Général. Toi reste là et supervise la bataille.
- Superviser quoi ?! Le satellite fait tout, tout seul ! »

Mais Max était déjà partit. Il se retourna vers les écrans de contrôle et observa le déroulement bataille. S'il se déroulait quoi que ce soit de mal, il en était fini d'eux.

_______________


« Mais merde Alex ! T'as foutu quoi encore !
- Entre la cible, allez !

Franc entra à toute vitesse sur le clavier les nouvelles coordonnées de tirs. Les tourelles du Calliope pivotèrent et firent feu sur une autre tourelle de défense du satellite et la détruisit. Des missiles se déployèrent du satellite et se dirigèrent à une vitesse surprenant sur leur vaisseau. Quand aux tourelles à protons, elles s'activèrent et déchargèrent leurs balles à proton sur le navire marchand.

- Lance les leurres !
- Leurres lancés ! Les missiles foncent droit dessus ! Attention à l'onde de choc.

Une douzaine de missiles explosèrent sur les leurres, avec la puissance à eux seuls d'une tête nucléaire. Les balles à proton quant à eux étaient atténuées par le bouclier du Calliope.

- Oh mon dieu. Les boucliers vont bientôt céder, déglutit Franck.
- Accroches toi, on est bientôt arrivé !

Franck observa devant lui le flux de particules qui était à quelques kilomètres de leur position. Il commença à paniquer et à se demander si l'idée d'Alexis n'était vraiment pas la plus folle qu'il ait réalisé. Mais maintenant faire machine arrière les obligeait à faire face au système défensif du satellite et leur petit vaisseau ne faisait pas le poids.

- Quand on l'aura pénétré, on ne risquera plus rien ! Les missiles seront brouillés et les tirs à proton dénaturés.
- Et nous ?
- Et bien nous verrons. Avec de la chance, on passera sans problème. Désactive tous les systèmes à mon signal... Maintenant !»

Ils pénétrèrent dans le flux. Le vaisseau fut comme aspiré vers la planète. Il avançait grâce à la force de poussée du flux. Le vaisseau était complètement éteint. Aucun bouclier ne les protégeait. Il ne risquait en faite pas grand-chose dans le tube électromagnétique. Ce qui pouvait leurs être décisif, était la sortie du tube qui, si elle n'était pas atténué par les boucliers du vaisseau, les écraserait contre leurs sièges.

« Nous allons sortirent dans quelques secondes. Apprêtes toi à activer les boucliers une seconde avant la sortie et les propulseurs avant immédiatement, et à deux cent pourcent de leur puissance ! En espérant que nous ne nous cracherons pas....
- Mais tu as simulé ton plan ? demanda Franck.
- Oui, en quelque sorte.
- Comment ça en quelque sorte ?
- J'ai lancé un test pour savoir à peu près quel était notre pourcentage de réussite.
- Et ?
- Il s'élève à un peu plus de cinquante pourcent...
- Je n'aurais jamais du te faire confiance ! Si on meurt, je te tue.
- Tu n'auras pas trop de mal, ria Alexis. Mais espérons que non. Accroches toi ! Sortie dans quelques secondes, tiens toi près ! Selon l'ordinateur que j'ai consulté, nous ne devrions pas foncer droit vers le sol. Le dôme va nous attiré, mais à cette vitesse nous allons seulement être dévié et j'espère assez pour que ça passe !

Le vaisseau arrivait à la fin de la « tige » du flux et fut détourné, comme le pensait Alexis, par le dôme qui s'étendait autour de la capitale.

- Bouclier activé et on est encore entier. Franck lâcha un soupir. Propulseurs avant activés à cent vingt-cinq pourcent ! Notre vitesse de chute diminue faiblement.
- Mets les à deux cents pourcents ! Hurla Alexis.
- Ça va griller les moteurs !
- C'est nous qui allons griller !
- Propulseurs activés à cent cinquante pourcent ! Cent soixante quinze ! Deux cent ! Notre vitesse de chute diminue rapidement !
- On se situe à dix kilomètre du sol ! A cette vitesse, on va s'écraser comme des mouches !
- Anomalies détectées dans les moteurs !
- On continue ! On ne peut pas se fier à des capteurs endommagés.

Une violente secousse déstabilisa le Calliope qui commença à le faire pivoter sur sa droite mais Alexis tira sur le manche et commença à redresser l'appareil sur la gauche. Une fenêtre s'ouvrit et une des caméras affichait un moteur en feu, le droit. Le moteur gauche avait souffert de l'explosion et avait été endommagé lui aussi. Une autre fenêtre s'ouvrit pour signaler que le moteur gauche perdait de la puissance.

- On perd de la puissance ! Les propulseurs ne fonctionnent plus qu'à quatre vingt pourcent et ça diminue !
- Si peu ! On va s'écraser ! »

Alexis ouvrit une fenêtre de contrôle afin d'estimer le temps qu'il leur restait avant de se crasher. L'ordinateur effectua les calculs et ouvrit une fenêtre de décompte. Il ne leurs restait plus que dix-neuf secondes.
Le Calliope descendait à plus de deux cents kilomètres par heure dans l'atmosphère respirable de la capitale. Sa vitesse créait un déchirement dans l'air qui pouvait s'entendre à des kilomètres à la ronde, et qui avait été accentué par l'explosion d'un des moteurs. Mais Alexis ne voulait pas s'avouer vaincu. Il tira le volant vers lui aussi fort que possible. A présent, la tête du vaisseau se relevait de plus en plus, mais le vaisseau commençait à tourner sur lui même.

_______________


La capitale de Korhal n'était plus que gravas. A quelques endroits encore, on pouvait admirer quelques rares immeubles qui étaient restés debout après l'apocalypse nucléaire. Ils étaient certes éventrés mais cela ne les empêchait pas d'être aperçu à divers endroits hors de la capitale.
Sur une colline, un groupe de mercenaire avait établi un camp. Ils étaient habillés d'un ensemble noir à bande rouge avec un sigle rond sur l'épaule : un vaisseau spatial passant devant une lune. Pour se distinguer des autres mercenaires, le chef du groupe possédait une bague reluisante au niveau de l'annulaire gauche.
Il avait saisi ses jumelles posées sur une caisse, et les utilisait pour observer le spectacle qui était entrain se dérouler. Un vaisseau en feu piquait droit vers le sol. Il détourna son regard du vaisseau vers la capitale et les jumelles établirent la zone présumée du crash du Calliope. Un de ses sbires s'approcha et lui adressa la parole.

« Monsieur ! Le vaisseau va s'écraser dans quelques instants.
- Allez sur la zone du crash, éliminez les et récupérer la boîte.
- Affirmatif.

Les quatre hommes sortirent d'une caisse quatre fusils gauss C-14 et se dirigèrent vers la ville quand une explosion retentit. Un nuage de poussière l'éleva dans le ciel suivi d'un panache de fumée noire sur la position du crash. L'un des mercenaires regarda son radar mais ne capta aucun signal.

- Monsieur, nous ne captons aucun signal du vaisseau. Il devrait en émettre un depuis que nous lui avons installé le spyware.
- Ils ont du le trouvé. De toute façon vous n'avez pas besoin de ce programme pour le localiser ! Je crois que si vous ouvrez grands yeux, vous pouvez l'apercevoir, alors au boulot ! »

Les quatre hommes se retirèrent. En plus de leurs fusils gauss C-14, ils avaient emporté des munitions à ceinture ainsi que des grenades à fragmentation.
Ils sortirent du campement et descendirent la colline en direction du lieu du crash.



* Satellite militaire disposé en orbite autour d'une planète qui envoie des particules électromagnétiques sur une certaine zone en forme de cercle. Il s'agit tout d'abord d'un tir laser continu qui au contact du sol change de forme et qui créer un dôme énergétique qui repousse les radiations et les empêche de le traverser.

** Une plaque-néon est un système luminaire, en forme carré, éclairant de manière abondante et instantanée, dès l'allumage, une zone réduite.
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